Chargeur : la stratégie du rail-route pour le groupe Barbier (43)

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Barbier

Organisé autour de trois sites de production et de deux de recyclage, tous se trouvant dans un rayon de vingt kilomètres, le Groupe Barbier voit quotidiennement une soixantaine de camions sortir de ses usines.

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Plasturgie. Engagé dans Fret 21, le Groupe Barbier inscrit la démarche de décarbonation du transport de ses produits finis dans une stratégie plus large de diminution de son impact environnemental, notamment avec l'intégration du multimodal.

Le Groupe Barbier est spécialisé dans la transformation du polyéthylène, à hauteur de 170 000 tonnes par an. Fondé en 1955, installé en Haute-Loire, le groupe familial opère dans trois grands secteurs d’activité : l’agriculture, avec par exemple des films destinés à l’ensilage ou aux serres, l’industrie, avec des emballages, des films multipacks, ainsi que la sacherie, avec des sacs-poubelles, des housses de conteneurs, des sacs de fruits et de légumes. Il emploie environ 800 personnes et se présente comme le numéro un français et le numéro cinq européen. Son chiffre d’affaires annuel de 370 millions d’euros est réalisé pour 35 % à l’export. En rejoignant le dispositif Fret 21 au mois d’août 2022, le Groupe Barbier a décliné dans le transport un projet de décarbonation intitulé ECO2 qui concerne l’ensemble de ses actions. « Nous recyclons nos produits depuis plus de quarante ans », avance Vincent Vial, secrétaire général du groupe.

Cap sur le multimodal

En adhérant à Fret 21, le groupe, dont le site principal se trouve à Sainte-Sigolène (43), non loin de Saint-Étienne, a pour volonté de développer le recours au transport multimodal et plus particulièrement au rail-route. « À l’étranger, nous recourons déjà au rail-route au Benelux, au Royaume-Uni ou en Pologne. En France, nous l’utilisons, pour le moment, dans le Nord et en Bretagne. Mais nous cherchons à le développer dans d’autres régions et dans d’autres pays », révèle Anthony Viau, responsable transports du groupe. « Il est toutefois nécessaire que le coût et la fiabilité du multimodal soient équivalents à ceux du transport routier », remarque Vincent Vial. Le groupe familial est cependant prêt à modifier son outil de production pour augmenter sa part : « Afin de nous adapter à des délais un peu plus longs en rail-route, nous pourrions faire évoluer notre supply chain afin de prévoir des durées de production pouvant intégrer un à trois jours supplémentaires », détaille le responsable transport.

Des transporteurs principalement locaux

Organisé autour de trois sites de production et de deux de recyclage – dont l’un dénommé « Chavanon V » recycle des films agricoles et des films plastiques ménagers –, tous se trouvant dans un rayon de vingt kilomètres, le Groupe Barbier voit quotidiennement une soixantaine de camions sortir de ses usines. Ses produits sont pris en charge par une trentaine de transporteurs, essentiellement locaux. « Tous les transporteurs réservent un créneau de chargement directement sur un portail Web. Les transporteurs avec lesquels nous travaillons sont principalement des PME locales. Nos prestataires à l’export sont généralement de grands groupes », détaille Anthony Viau. Alors que les produits destinés à l’agriculture sont davantage soumis à des effets de saisonnalité, plusieurs critères sont pris en considération dans le choix d’un transporteur : l’engagement dans la transition énergétique, le respect des délais et le positionnement tarifaire. Si le groupe privilégie les relations de longue durée, il peut recourir « à des contrats spot sur certaines opérations », précise le responsable transports.

Sur le plan des énergies alternatives, certains transporteurs du groupe utilisent le B100 ou le XTL. Plus généralement, ils mettent en œuvre des politiques d’écoconduite. Le groupe Barbier est en outre attentif à l’image véhiculée par les transporteurs auprès de ses clients : « Bien que nos clients ne voient pas des véhicules à nos couleurs, la livraison fait aussi partie de nos services. Aussi le respect des cahiers des charges par chacun des transporteurs est-il primordial, puisqu’il en va de notre image auprès de notre clientèle. Afin de nous en assurer, nous procédons à des évaluations annuelles », révèle Vincent Vial.

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