1. Poursuivre le mixte énergétique
Le ministre des Transports rappelle que le secteur est responsable d’ « un tiers des émissions du pays » et rappelle les objectifs de transition écologique : réduire les émissions de CO2 de 105 Mt d’ici 2030.
« Je crois dans le progrès technologique, notamment dans le développement des véhicules électriques, et dans un mixte énergétique équilibré en fonction des besoins et des usages que ce soit pour le transport de voyageurs, le fret ou la logistique. »
2. Développer le fret ferroviaire et fluvial
François Durovray indique que, fort de l’expérience des JOP 2024, le pays doit passer à « la vitesse supérieure » sur le fluvial. « Les fleuves sont de puissants corridors de développement économique pour nos territoires. Je pense par exemple à l’axe Rhin-Rhône qui a vocation à devenir une véritable dorsale européenne », ajoute-t-il, indiquant qu’une stratégie nationale fluviale verra le jour début 2025.
Le ministre souligne également que l’investissement sera dirigé en priorité dans le ferroviaire et vers les « stratégies de développement du fret ferroviaire, fluviale et portuaire. »
3. Imaginer un nouveau modèle de financement des mobilités et infrastructures routières
Le ministre des Transports le rappelle : le réseau routier national constitue « le premier patrimoine de l’Etat. » Suite à la loi LOM, « la question du financement demeure captive du débat annuel sur le budget de l’Etat ». Pourtant, le dérèglement climatique pourrait avoir un impact sur le réseau d’infrastructures et nécessiter des investissements supplémentaires.
« La vérité m’oblige à vous dire que le modèle actuel de financement des mobilités sera bientôt obsolète dans le contexte de la transition écologique. Il s’appuie sur des recettes qui sont soit volatiles soit menacées. Ainsi, les prévisions dont nous disposons montrent que le produit de la fiscalité des carburants, qui finance notamment l’AFITF mais également nos collectivités territoriales, sera en baisse de 13 Md€ à l’horizon 2030 », pointe François Durovray qui indique qu’il faut « imaginer un nouveau modèle, soutenable tant budgétairement que du point de vue écologique. »
Début 2025, le ministre indique vouloir engager une réflexion sur le financement des mobilités, à laquelle sera associée le Parlement, les collectivités territoriales, les acteurs économiques, les opérateurs du secteur, ainsi que les usagers. Il souligne également la fin des concessions autoroutières qui arrive en 2031 et 2036 et qui « ouvre une fenêtre d’opportunité qui doit être saisie dès maintenant pour débattre des différentes options possibles pour l’avenir des autoroutes. »