C’est un camion emblématique pour la marque Renault Trucks : sorti d’usine, ce T High 480 TC était déjà un vaisseau amiral. Mais il a en plus fait un stage de beauté dans l’atelier 01 Customized à l’usine de Bourg-en-Bresse (Ain).
Prépa de marques. « Après l’accord du Coq Sportif pour réaliser ce T High et le Trafic, j’ai demandé à notre Halle du design de plancher sur une livrée en accord avec la charte graphique de la marque de vêtements de sport, explique Franck Nallet, responsable marketing opérationnel de Renault Trucks France. Une fois ce look validé, j’ai transmis les plans au Centre d’adaptation 01 Customized by Renault Trucks, qui a donc réalisé ce véhicule ».
Peinture tricolore. La décoration extérieure et intérieure a été réalisé en peinture, un bleu blanc rouge de rigueur. C’est d’ailleurs ce qui a séduit le transporteur acquéreur. Le centre d’adaptation a également posé de nombreux accessoires : spoiler, barres de leds, barre de feux de travail, sifflet turc, klaxon multitons, micro-ondes, etc.
Atelier de préparation intégré. Il y a maintenant trois ans que le constructeur a lancé son offre de personnalisation de véhicules baptisée 01 Customized by Renault Trucks pour répondre aux attentes des transporteurs qui souhaitent se démarquer et fidéliser leurs conducteurs. L'atelier est installé dans l’usine de Bourg-en-Bresse (Ain).
A ce jour plus d’une centaine portant la marque au losange en sont sortis embellis. Le camion destiné à être personnalisé transite de la ligne d’assemblage au centre d’adaptation. Il est pris en charge par une équipe dédiée qui s’active pour le transformer. Une centaine d’experts travaillent à la personnalisation extérieure et intérieure des véhicules : du designer qui crée un look à partir des attentes du client en passant par les peintres et les électriciens.
Passion française. Après avoir tourné dans toute la France durant plusieurs mois comme un camion de show, ce T High Le Coq Sportif a été vendu au groupe LCDF (Luizet Cadillat Detraz Filloux), dont le siège social est à Fareins (Ain), non loin de l’usine mais aussi du distributeur Bernard Trucks de Villefranche-sur-Saône (Rhône), où officie le vendeur, Romaric Degut.
En vingt ans, Romain Develay et sa femme ont constitué un groupe solide de transport de marchandises générales, possédant 200 moteurs répartis en trois sites, à Fareins, Auxerre (Yonne) et Liévin (Pas-de-Calais). « Nous desservons la région parisienne, le nord de la France et l’Italie », précise Romain Develay. Ce T High sera attelé à une remorque frigo Lamberet peinte du même blanc que le tracteur.
Le dirigeant apprécie de soutenir l’industrie française, d’où un parc majoritairement composé de Renault, et un peu de Scania. « Bernard Trucks à Villefranche, ce sont des gens sur qui on peut compter », précise-t-il.
Transition. LCDF a entamé sa transition énergétique, passant 98 % de son parc en biocarburant B100, dont le fournisseur est Oleo100. « Nous sommes indépendant en carburant, on s’auto-alimente en B100 avec le concours du groupe Avril, explique Romain. Nous consommons 100 000 l de B100 par semaine. Il fallait un fournisseur fiable. il a installé plusieurs cuves dans chaque agence. Tous nos camions ont la vignette Crit’Air 1 ».
Il a la satisfaction de posséder ce T High Le Coq Sportif, un modèle unique, qui roule au B100 : « Je suis passionné de camion, on a tendance à en rentrer deux ou trois par an qui sortent de l’ordinaire. Nous avons beaucoup développé le partenariat avec Bernard Trucks. Nous avons intégré ce véhicule au sein d’une commande sur plusieurs années ». Le patron n’a plus trop le temps de rouler, mais pour le remercier, Bernard Trucks lui a fait en plus un Renault Trafic portant les mêmes couleurs.
Et bientôt l'électrique ? Un peu plus loin sur le stand trônait le Renault T E-Tech Diamond Echo. Un tracteur électrique qui affiche ce covering éclairant la nuit. Ce type de véhicule pourrait-il séduire le chef d’entreprise cherchant à réduire son empreinte carbone ? « Notre parc est à 98 % au B100, répond Romain. Nous effectuons ainsi notre transition écologique. Avec notre activité, nous avons besoin d’une autonomie de 800 km par camion. Aujourd’hui en électrique, on est trop juste. Mais dans les années à venir pourquoi pas ? »
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