Après une année 2020 marquée par un confinement strict dans un contexte de crise sanitaire, 2021 n’a pas été plus simple dans bon nombre de secteurs. Mais dans le transport, "dans un contexte de rebond économique amorcé à la fin du printemps, avec la levée progressive des restrictions liées à la crise sanitaire, l’activité des transports redémarre en 2021", souligne le rapport annuel sur les "chiffres clés des transports" du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
Un pavillon français retrouve son niveau
Après une dégringolade de 3,3 % en 2020, le transport routier de marchandises a progressé de 1,8 % en 2021 (292 milliards de tonnes-kilomètres). "Le transport national du pavillon français retrouve son niveau d’avant crise", indique le rapport. En effet, il a enregistré une progression de 3,6 % en 2021 après une baisse de 3,5 % en 2020. Un rebond principalement dopé par l’activité pour compte d’autrui, qui a pris 4 % en 2021. Le transport national a représenté 55,3 % de l’activité, dont 48,3 % pour compte d’autrui (140,9 milliards de tonnes-kilomètres) et 7 % pour compte propre (20,5 milliards de tonnes-kilomètres).
Autre donnée de ce rapport, 42,4 % des opérations de transport routier sont effectuées sous pavillon étranger. "Cette part est en baisse d’environ 1 point par rapport à celle des deux années précédentes et revient au niveau de 2015. L’activité internationale du pavillon français, pour la partie des trajets effectuée en France, contribue de façon bien plus limitée au transport routier intérieur, à hauteur d’environ 2,3 % en 2021", distingue le rapport.
Transport ferroviaire renforcé
Avec une hausse de 14,3 % en 2021, le transport ferroviaire ressort renforcé de la crise avec 35,8 milliards de tonnes-kilomètres en 2021, dont 21,8 milliards de tonnes-kilomètres en national (+ 15,9 %). Très affaiblis par la crise sanitaire, le transport international sortant et le transit ont respectivement progressé de 13,8 % et 17,6 %, là où le transport international entrant a augmenté de 6,1 %. "En 2021, l’activité du transport ferroviaire rebondit et se rapproche du niveau de 2015, notamment grâce au transport national et à celui de l’international entrant, dont les niveaux dépassent ceux de 2015", explique le rapport.
Une reprise limitée dans le transport maritime
Atteignant un trafic de 325 millions de tonnes, le transport maritime de marchandises a grimpé de 4,2 %. "Cette reprise est toutefois limitée par les tensions sur les prix des matières premières, notamment des produits énergétiques. Le trafic maritime de marchandises reste néanmoins bien en dessous des niveaux d’avant-crise avec, au plus fort de l’activité, un volume échangé s’élevant à 368 millions de tonnes en 2018", souligne le rapport.
Avec 117 millions de tonnes, les vracs liquides représentent 35,9 % du volume de marchandises ayant transité dans les ports français. De leur côté, les vracs solides ont progressé de 6,6 % par rapport à 2020. "Avec 71,5 millions de tonnes en 2021, ce trafic représente 22 % du volume de marchandises", précise l’étude. Les trafics conteneurisés ont progressé de 23,7 %, là où les trafic rouliers ont stagné, handicapés par le manque de chauffeurs routiers.
Aérien et fluvial se redressent
En 2021, le fret aérien a terminé l’année à 2,2 millions de tonnes traitées dans les aéroports. Sur ce mode de transport, c’est l’international qui a capté 93 % du total. Pour autant, les trafics nationaux ont malgré tout progressé de 16 % mais restent légèrement inférieurs à leur niveau d’avant-crise (- 4,4 % par rapport à 2019).
Côté fluvial, l’activité a atteint 6,8 milliards de tonnes-kilomètres sur l’exercice concerné, en progression de 4 % après une baisse de 11,4 % en 2020. Une hausse qui a été principalement tirée par la reprise du transport national, qui a bondi de 6,5 %.