Dans l'Ain, lancement du chantier d’un démonstrateur de route électrique

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La solution expérimentée sur ce démonstrateur de route électrique est celle de l’alimentation par le sol (système APS).

Crédit photo studio valmy lyon
Le projet de recherche eRoadMontBlanc, qui vise à mettre au point un système de route rechargeant les batteries de camions électriques, entrera en janvier en phase de tests. Un démonstrateur est en cours d’aménagement sur la plateforme Transpolis, dans l’Ain.
 

Le chantier de création d’un démonstrateur de route électrique vient de commencer sur la plateforme d’expérimentations Transpolis, à Saint-Maurice-de-Rémens dans l’Ain, pour un début des essais en janvier. Il s’agit de l’entrée en phase opérationnelle du projet de recherche eRoadMontBlanc porté par Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB), en consortium avec l’Université Gustave Eiffel, Alstom, Pronergy et Greenmot.

La solution expérimentée étant celle de l’alimentation par le sol (système APS), ce chantier qui démarre consiste dans un premier temps à aménager 420 m de piste comprenant un virage serré et une ligne droite, afin de vérifier la compatibilité du système avec des configurations routières particulières (courbes, dévers supérieur…). Dans un second temps, il s’agit d’installer dans la chaussée, tous les 11 mètres, des segments conducteurs d’électricité (38 au total) affleurant au niveau du sol. Le système APS a été mis au point au début des années 2000 par Alstom pour le tramway, mais cette adaptation à la route a nécessité plusieurs phases de recherche et de tests.

Des batteries moins coûteuses

Les véhicules qui seront utilisés pour les essais sur le démonstrateur de Transpolis sont équipés d’un patin frotteur rétractable, ne se déployant qu’au moment de se connecter à l’un des segments. Ce dernier devient alors conducteur et alimente le véhicule tout en rechargeant sa batterie. Selon les partenaires de eRoadMontBlanc, la puissance transférée pouvant atteindre 500 kW pour les poids lourds, « quelques centaines de mètres suffisent pour que le camion récupère plus d'énergie qu'il n'en utilise ».

Pour ces essais, il s’agira d’un Renault T 460 de 44 t rétrofité spécifiquement par Greenmot et de deux VUL électriques (un Renault Master en première phase) fournis par Pronergy. Le poids lourd sera équipé avec seulement 350 kWh de batteries Nickel-manganèse-cobalt (NMC), le pari du projet étant de pouvoir utiliser des batteries plus légères, plus petites et moins coûteuses, grâce à la garantie de recharge du véhicule en roulant.

Une centaine d’essais doivent avoir lieu au premier trimestre 2025 sur cette piste de Transpolis. Ils doivent permettre de valider les technologies employées au regard de la sécurité du dispositif, des personnes et des véhicules, de la sûreté de fonctionnement selon la vitesse et quelle que soit la météo, et enfin de la facilité d’entretien et de réparation de la technologie. L’étape suivante sera un test en conditions réelles, en 2026-2027 pour le transport lourd, sur 1 km de la RN205 dans la vallée de Chamonix (Haute-Savoie).

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