Lors du colloque « Décarboner les transports, où et comment agir ? » organisé le lundi 16 octobre, une partie des présentations ont tourné des initiatives à déployer pour le financement du verdissement des flottes. L'effort devra être collectif, aussi bien de la part du monde politique que des entreprises privées.
L’épineuse question du financement
Ce passage du TRM vers un mix énergétique bas carbone va nécessiter des moyens financiers. La présidente de France Logistique, Anne-Marie Idrac, concède qu’il faille travailler politiquement sur le financement pour favoriser l’acquisition de véhicules et le raccordement aux bornes ou stations. « Pour ce qui est des véhicules, il faut travailler sur des aides pour avoir un coût de possession positif (TCO) et développer de nouveaux business model (comme le leasing par exemple) », indique Pierre-Louis Ragon. De son côté, en tant que chargeur, Michelin aide ses transporteurs sur les investissements à consentir pour verdir leur activité. « Nous nous engageons sur des contrats à long terme afin de donner de la visibilité. Et on accepte un léger surcoût sur le prix du transport », détaille Pierre-Martin Huet, directeur Group Supply Chain chez Michelin.
Avec l’essor du développement durable, le TRM pourrait également se réorganiser, comme le précise Anne-Marie Idrac : « Le basculement vers un modèle d’économie circulaire devrait tout de même être bénéfique au TRM. Le transport se fera davantage plus localement dans les territoires, avec des plus petits flux. Il faudra donc raisonner en systèmes, mais en les intégrant au sein des territoires ».