À la surprise générale, ce 28 août, le ministre de la Transition écologique et solidaire a annoncé lors d’une émission sur France Inter son intention de quitter le gouvernement.
Tirant un bilan de ses 14 mois passés à la tête de ce ministère, il a assuré avoir pris sa décision "hier soir" mais "l’avoir mûrie cet été". Il a assuré regretter que malgré "des longues discussions avec le Premier ministre Édouard Philippe, il n’y ait pas affichage clair" sur la problématique dont il avait la charge.
Si la présidence a pris acte de cette décision, elle semble vouloir garder la main sur le timing précisant auprès de l’Agence France Presse (AFP) que le remaniement aura bien lieu, mais "pas dans l’immédiat".
Deux plans "verts"
Depuis son arrivée à l’Hôtel de Roquelaure, Nicolas Hulot a initié deux plans nationaux comportant un volet transport :
- un plan pour la mobilité propre et la qualité de l’air, lancé en juillet dernier, prévoyant de prolonger le dispositif de suramortissement pour l’acquisition de poids lourds propres jusqu’en 2021 ;
- un plan hydrogène en juin, mettant l’accent sur le développement des flottes et des stations vertes dans le transport léger.
Un ultimatum de Bruxelles
A l'échelle européenne, il est parvenu à un accord avec l'Allemagne visant à coordonner la mise en œuvre de l’accord sur le "paquet énergie propre" conclu par la Commission, le Parlement et le Conseil européen, le 20 juin dernier.
Enfin, le ministre a également dû répondre à un ultimatum lancé par Bruxelles, accusant la France et plusieurs États membres de non-respect de la directive de 2008 sur la qualité de l'air.
Une voix à l'international
À l’international, son attention a surtout été portée sur le transport maritime, avec la signature de 12 engagements pour décarboner le secteur lors du Sommet sur le climat en décembre ou la conclusion d’un accord avec l'Organisation maritime internationale (OMI), en avril pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre du pavillon tricolore.
En matière de transport aérien, son action a notamment porté sur la signature d’un accord avec les États membres de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), imposant aux opérateurs aériens et aux États de déclarer leurs émissions de CO2.