L'info. Contrairement à ce qu'il annonçait en juin dernier, le groupe américain de livraison de plis et de colis FedEx a dévoilé le 19 septembre des résultats sensiblement inférieurs aux attentes et abaissé ses objectifs annuels, toujours handicapé par une demande molle.
Un repli. Au premier trimestre de son exercice comptable décalé (de juin à mai), le bénéfice net ressort à 794 millions de dollars (711 milliards d'euros), en repli de 27 % sur un an, selon un communiqué de presse.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il s'établit à 3,60 dollars (3,22 euros), très en deçà des 4,76 dollars (4,26 euros) projetés par le marché. Le directeur général Raj Subramaniam, cité dans le communiqué, a fait état d'un trimestre "difficile". Le groupe de Memphis (Tennessee) a notamment fait face à un nouveau ralentissement des livraisons rapides aux Etats-Unis.
Au plus bas. Le chiffre d'affaires total est tombé à son plus bas niveau depuis trois ans et demi, à 21,6 milliards de dollars (19;36 milliards d'euros -0,5% sur un an).
Au trimestre précédent, FedEx avait favorablement surpris, en partie grâce à la maîtrise de ses coûts, et avait tablé sur un retour de la demande.
Moins optimiste. Mais le groupe s'est montré moins optimiste jle 19 septembre évoquant désormais une croissance quasi nulle pour l'ensemble de son exercice comptable, alors qu'il l'espérait entre 1 et 5 % en juin.
Wall Street a très mal réagi à cette publication et le titre plongeait de 9,95 % dans les échanges électroniques postérieurs à la clôture de la Bourse de New York.
Des coûts stables. Alors que le chiffre d'affaires s'est contracté, les coûts, eux, sont restés stables sur la période, réduisant ainsi les marges du géant de la messagerie.
La mauvaise performance des livraisons rapides a pesé car il s'agit de l'activité dans laquelle FedEx dégage ordinairement les meilleures marges.
Un objectif abaissé. Pour l'ensemble de l'année comptable, l'entreprise a abaissé son objectif de bénéfice net par action hors éléments exceptionnels. Il s'attend désormais à une fourchette comprise entre 20 et 21 dollars (17 et 18,8 euros), contre entre 20 et 22 (17 et 19,70) jusqu'ici.
Un programme de rationalisation. Le groupe est engagé dans un programme de rationalisation de sa structure et a notamment décidé de réduire sa flotte pour s'adapter à la moindre demande de livraisons rapides.
Par ailleurs, il a annoncé mi-juin qu'il prévoyait de supprimer de 1 700 à 2 000 emplois en Europe au sein de ses équipes administrative et commerciale.
