Nous nous en faisions l’écho il y a quelques jours : le TRM a compté 603 procédures collectives au 2e trimestre 2024 (données Ellisphere), dont 469 qui se sont traduites par une liquidation judiciaire. Un chiffre qui, malgré une légère baisse par rapport au trimestre précédent (632 défaillances), reste particulièrement haut.
Des données chiffrées auxquelles ont réagi l’Union TLF, pointant une hausse de procédures collectives de « 45% sur un an et de 73% sur deux ans », selon leurs calculs. Le syndicat professionnel Union TLF a saisi cette occasion pour formuler des requêtes en vue du projet de loi de finances : la baisse du niveau de fiscalité des entreprises, la suppression du bonus-malus et le maintien du soutien au verdissement des flottes.
Effet post covid et conjoncturel
Il faut noter que les procédures collectives étaient bien moins nombreuses avant la crise sanitaire, au 2e trimestre 2019, avec 305 entreprises alors concernées. Si un effet « rattrapage » est en cours, correspondant pour une partie au nombre d’entreprises qui seraient tombées plus tôt sans les aides de l’État attribuées pendant la crise Covid, la baisse d’activité globale accentue la tendance.
L’Union TLF indique dans un communiqué : « Faute de demande, le climat des affaires sectoriel se situe sous sa moyenne de longue période depuis 21 mois consécutifs. Parallèlement, les coûts de production des transporteurs restent en forte progression : +5,4 % sur un an en juillet 2024 hors gazole, selon le Comité National Routier. À cela s’ajoutent des crises régulières qui frappent durement le secteur : mouvements des retraites, crise des agriculteurs, intempéries, blocages des ports. »
La tendance conjoncturelle devrait perdurer jusqu’à la fin de l’année mais la Banque de France prévoit un léger rebond à partir de 2025, avec une croissance du PIB à 1,2%.