Le 7 octobre dernier, des dizaines de transporteurs défilaient sur l’autoroute A 35 en Alsace, ralentissant le trafic routier avec les camions. Une opération escargot destinée à marquer leur opposition au projet d’écotaxe, qui représente selon eux « une menace pour l’économie locale ». Après la mobilisation, les manifestants ont obtenu un rendez-vous avec Frédéric Bierry, président LR de la Cea, mais le dialogue a tourné court.
Des opposants mobilisés. Les principales fédérations de transporteurs, FNTR, Union TLF, Unostra ainsi que l’Otre mais aussi l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) ou encore la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles du Bas-Rhin (FDSEA) font depuis des mois cause commune contre le R-Pass, via le Collectif pour la Compétitivité de l'Économie Alsacienne (CCEA).
Les opposants sont repartis sans avoir obtenu satisfaction le 7 octobre, mais ils sont restés mobilisés. Ils ont envoyé un courrier aux 79 élus de la collectivité territoriale, dénonçant « une étude d’impact trompeuse », qui aurait pour conséquence de « laminer les entreprises locales ». Ils craignent surtout la suppression à terme de 1 500 emplois dans le seul secteur du transport.
Pas de report du projet. Selon la Cea, le R-Pass devrait permettre de lutter contre le trafic de transit des camions étrangers et donc d’améliorer la qualité de l’air. Le 21 octobre, les élus devront donc se prononcer pour ou contre ce projet. Les débats risquent d’être animés à l’intérieur et surtout à l’extérieur de la CEA, à Colmar, pour cette séance plénière.
Nouvelle manifestation en vue. « Un hommage public sera rendu à la Compétitivité alsacienne le lundi 21 octobre à 9h30 sur le parvis de la Cea, au 100 avenue d'Alsace à Colmar (Haut-Rhin), explique Angélique Vogler présidente du transporteur Voglertrans et membre du bureau de la FNTR Alsace. Cette manifestation sera l'occasion pour les acteurs de l’économie alsacienne d'exprimer à nouveau leur opposition à une taxe qui élève la pression fiscale sur les entreprises locales, déjà fragilisées. Le collectif va se retrouver devant la CEA, mais sans les camions cette fois-ci, Certes la dernière fois avec les camions, nous avons été vus et entendus, mais c’est toute l’économie qui est impactée et qui est contre cette nouvelle taxe ».
Les opposants souhaitent un minimum de six mois de report de la décision : « Si la taxe passe ici, d’autres régions pourraient avoir l’idée de faire la même chose ».
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