Réforme du code du travail : mobilisation des syndicats en ordre dispersé

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La réforme du code du travail est présentée le vendredi 22 septembre en Conseil des ministres. Côté opposants, dans le secteur du transport routier, les syndicats de salariés mobilisent, mais en ordre dispersé. Les représentants des chefs d’entreprises, de leur côté, se montrent unanimes à soutenir le texte présenté par le gouvernement.

Lundi 18 septembre, les fédérations CFDT et CFTC Transports ont organisé une journée d'actions et d'information. « L’objectif n’est pas de faire des blocages », a expliqué Patrick Blaise, secrétaire général de la CFDT-Route. Plutôt des barrages filtrant et opérations escargot permettant aux conducteurs de diffuser des tracts et expliquant leurs revendications aux autres usagers de la route. « Le maximum est fait pour sensibiliser les salariés et l’opinion publique aux conditions de travail dans le transport. Concernant les règles du dialogue social dans les TPE PME, qui représentent 80% des entreprises du transport, nous refusons que des accords soient décidés par référendum ou signés par un simple salarié non mandaté par un syndicat. Et nous demandons le retrait de la mesure permettant des ruptures conventionnelles collectives ». Les manifestations ont causé des bouchons autour de Lille sur l’A1, A25, A23 et A27 mais aussi en Ile-de-France, sur l’A7 au péage de Vienne-Reventin (Isère) et sur l’A4 au péage de Saint-Avold (Moselle).

La mobilisation pourrait se durcir le 25 septembre, avec la descente sur les routes des syndicats CGT et FO Transports, beaucoup plus remontés contre la réforme car craignant qu’elle n’accentue les conséquences du dumping social et contribue à la baisse de rémunération des conducteurs professionnels. La CGT a prévenu que des dépôts de carburant seront bloqués. En revanche, les syndicats de salariés se gardent d’émettre des pronostics quant à l’ampleur de la mobilisation.

Les chefs d’entreprise, qu’elles soient des TPE, PME ou plus, soutiennent la réforme du gouvernement. « Les organisations patronales du transport tiennent à souligner qu’elles ne sont pas à l’initiative du mouvement lancé par certaines organisations syndicales de salariés et appellent à ne pas favoriser l’amalgame », indiquent dans un communiqué commun la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) et l’Union des entreprises de transport et de logistique de France (TLF). Elles déplorent que « le secteur soit visé par ces mouvements alors qu’en parallèle les négociations sur des points importants pour la profession (classifications, formation professionnelle) avancent positivement et se déroulent dans la plus grande sérénité. L’activité économique de notre pays doit être impérativement maintenue. Les organisations professionnelles du Transport demandent aux pouvoirs publics que tout soit mis en œuvre dans ce sens ».

L’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) « soutient sur le fond ces projets [de réforme] en se félicitant de la rapidité et de la détermination avec laquelle l’exécutif entend les mettre en place. Cela répond, sans doute pour la première fois, aux préoccupations des TPE et PME souvent oubliées dans les réformes engagées ces trente dernières années ».

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