Le groupe allemand Militzer & Münch a ouvert ses premiers bureaux en France en 1976. Objectif : décliner la stratégie de sa holding, c’est-à-dire développer les trafics avec le Moyen-Orient, en particulier l’Iran et l’Afghanistan. Trois ans plus tard, la révolution iranienne met fin aux activités de groupage et de camions complets sur cette destination. Si sa maison mère recherche alors de nouveaux potentiels en Europe, sa filiale tricolore met le cap sur l’Afrique du Nord et la Turquie, où elle réalise aujourd’hui 65 % de ses activités, contre 35 % sur l’Asie centrale, l’Europe de l’Est et le Moyen-Orient.
Une activité croissante
Se définissant selon Guillaume de Laage de Meux, directeur général délégué de Militzer & Münch France, comme "un commissionnaire en douane et un organisateur de transport à l’international", la filiale coordonne au quotidien le transport de marchandises par voie routière, maritime, aérienne et ferroviaire, prend en charge le dédouanement des marchandises à l’import et à l’export et propose des prestations d’affrètement. De 2013 à 2016, son chiffre d’affaires est passé de 118 M€ à 143 M€.
Depuis son implantation au sein de l’Hexagone, M&M s’est attelé à construire un maillage national reposant sur 10 sites, 7 entrepôts sous douane et 35 000 m2 d’entrepôts et de terminaux. "En cinq ans, nous avons doublé notre nombre d’agences et aujourd’hui, chacune d’entre elles organise ses propres départs import/export", précise Guillaume de Laage de Meux. Des agences qui traitent un total de 100 000 dossiers annuels.
Cap sur l'Inde
Dans sa feuille de route, l’Inde figure parmi ses prochaines cibles. Un pays que M&M a déjà commencé à conquérir à travers un partenariat avec Uniworld Logistics.
En Europe, M&M a signé récemment un partenariat portant sur le fret routier import et export entre l’Italie et le Maroc, l’Algérie, ainsi que la Tunisie avec l’Italien Italmondo.