Les actions des compagnies maritimes ont lourdement chuté en Europe et en Asie le 4 octobre après la suspension de la grève des dockers des ports de la côte est-américaine et du Golfe du Mexique. Le syndicat des salariés (International Longshoremen's Association) et celui des employeurs (United States Maritime Alliance, USMX) ont conclu un « accord de principe » en vertu duquel ils vont prolonger l'actuel contrat-cadre, qui a expiré le 30 septembre, jusqu'au 15 janvier 2025 pour leur laisser le temps de reprendre le cours des négociations avortées.
Dans les premiers échanges boursiers en Europe, l'action d'A.P. Moeller-Maersk a chuté de 7,7 % pour se retrouver en bas du Stoxx 600, tandis que le titre d'Hapag-Lloyd a dévissé de 12,4 %. Le suisse Kuehne+Nagel a subi une décote plus légère, de 1,8 %.
Sévère sanction en Asie
En Asie, les transporteurs ont été encore plus sanctionnés. Les cours des trois compagnies taïwanaises – Evergreen, Wan Hai Lines et Yang Ming –, ont chuté de 8,8 à 10 %, leurs plus fortes baisses depuis plusieurs mois.
NYK, K-Line et MOL (dont les activités conteneurs ont été fusionnées au sein de ONE) ont enregistré des dégradations comprises entre 7 et 9 %, principaux perdants de l'indice Topix.
« Les investisseurs qui espéraient un rebond à court terme des taux de fret, dont la tendance est à la baisse, vendent à la fin de la grève », a commenté Yang Ji-hwan, analyste chez Daishin Securities, auprès de Reuters.
A.D.
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