Plusieurs fédérations nationales représentant le transport routier - FNTR (France), BGL (Allemagne) et NLA (Norvège) – ont réagi à l’adoption de l’accord sur le système d’échange des quotas d’émissions de l’UE (SEQE II) par le Parlement européen le 18 avril. Géré par les distributeurs de carburants, ce système de taxe carbone sera lancé dès 2027, voire 2028 s’il y avait une inflation des prix de l’énergie, et pourrait entraîner « des augmentations importantes de prix pour les combustibles fossiles ». Cette réforme du marché carbone avait été élargie aux transports routiers en décembre 2022.
La transition verte dépendra des infrastructures
Le « bureau commun » des transports routiers met en garde contre l’augmentation des coûts pour la filière dans le cadre de la transition écologique. En l’état, les entreprises du secteur vont être taxées sans disposer « d’alternatives vertes réalistes ». Les fédérations pointent l’absence au niveau européen d’infrastructures pour les camions électriques et à hydrogène, et le coût de ces véhicules deux à quatre fois plus cher que les poids lourds à moteur thermique.
La FNTR, la BGL et la NLA préconisent de faire le nécessaire pour déployer les bornes d’avitaillement et de recharge, et de mettre en place des incitations économiques pour la transition énergétique. Ils recommandent également que les recettes liées au SEQE II soient affectées en premier lieu au déploiement d’un réseau d’infrastructures de carburants alternatifs (hydrogène, électricité Power-to-X, etc.).