Tred Union : Une démarche proactive pour accompagner les adhérents dans la décarbonation

Paul-Antoine Jung, président de Tred Union dirigeant d’Altrans (57) qui regroupe plus de 500 collaborateurs, et Olivier Perrin, directeur réseau de Tred Union.

Crédit photo Gwenaëlle Ily
Le groupement Tred Union renforce son engagement dans la transition énergétique à travers tout un programme pour accompagner les adhérents. Outre des animations et formations réalisées auprès des adhérents et de leurs salariés, il a élaboré des fiches action et édité un livre blanc et une BD pour aider à convaincre les chargeurs.

Tred Union franchit une nouvelle étape dans l’accompagnement de ses 81 adhérents (regroupant 160 entreprises) dans leur démarche décarbonation. Il entend ainsi approfondir la partie environnementale qui fait partie des valeurs fondatrices du groupement, décrites dans son PACTE (autour des valeurs de Participation, Acceptation, Communication, Talent et Écologie). Toutefois, « beaucoup de transporteurs n’ont pas approfondi la question, souligne Paul-Antoine Jung, président de Tred Union depuis 2022 et dirigeant d’Altrans (57). Par exemple, en matière de transition énergétique, ça reste un choix difficile. » Tred Union a donc mis en place tout un programme qui vise à faire baisser les émissions de CO2 de 5% par an chez les adhérents du groupement, qui totalisent actuellement une empreinte carbone globale de 1,85Mt de CO2.

Trois scopes

Le groupement s’est doté d’outils et a créé des commissions pour travailler sur le thème de l’écologie, dont une spécialisée dans les nouvelles énergies. « Pour chaque commission créée, des adhérents s’investissent, se réunissent deux ou trois fois par an, il y a un réel engagement », souligne Olivier Perrin, directeur réseau. Tred Union a également noué un partenariat avec le cabinet Carbone 4 qui a permis de donner une ligne de conduite. Il a aussi fourni un outil permettant de mesurer l’empreinte carbone de l’entreprise à partir d’indicateurs dans plusieurs domaines et, ainsi, de se rendre compte de sa consommation en énergies mais aussi de quantifier les différentes économies réalisées sur trois scopes. Le premier concerne les émissions de gaz à effet de serre directes, émanant par exemple du carburant des véhicules mais aussi celles provenant de l’électricité, du gaz dans les bâtiments. Le deuxième regroupe les différentes émissions indirectes par les réseaux d’énergies importées pour les activités. Et le troisième repose sur celles en relation avec les partenaires, en particulier les chargeurs. Pour ce dernier, il faut donc travailler avec le client : « C’est dans ce but que nous avons édité une BD et un livre blanc, souligne Olivier Perrin. Il faut expliquer aux chargeurs la démarche et en quoi cela les concerne. Il ne faut pas oublier que le transport se trouve dans leur scope 3 ! Ils nous diront probablement merci en 2028 », ajoute-t-il en référence à la publication d'informations en matière de durabilité par les entreprises, dite directive CSRD qui devrait devenir obligatoire à cette date. Les commerciaux, qui pourront s’appuyer sur le livre blanc, seront également formés à l’argumentaire pour convaincre les chargeurs.

Énergies alternatives

Si le groupement demande à ses adhérents d’être tous labellisés Objectif CO2 au 31 décembre, certains transporteurs ne pourront pas obtenir cette certification car ils font appel à de la sous-traitance. Mais le dispositif mis en place par Tred Union se veut encore plus ambitieux que le label. « Nous avons pour objectif de faire baisser chaque année de 5% les émissions chez nos adhérents, indique Paul-Antoine Jung, président de Tred Union depuis 2022 et dirigeant d’Altrans (57). Nous les poussons donc fortement vers les énergies alternatives. La moyenne nationale de mix énergétique chez les transporteurs tourne autour de 1,5% de flotte convertie à une énergie bas carbone. La moyenne pour Tred Union est 5 à 6% au-dessus. Environ 80% des entreprises du groupement ont ainsi fait le choix d’investir dans au moins une énergie alternative. » Et de nombreux achats ont été engagés par les adhérents en 2024, laissant présager un taux encore plus élevé en 2025.

Des actions plus larges

Outre l’investissement dans les énergies alternatives, d’autres initiatives permettent d’améliorer le bilan carbone. Dans ce cadre, 15 fiches action ont été élaborées avec Carbone 4, chacune permettant d’estimer les gains d’économie d’émission de CO2. « Il y en a par exemple une sur les panneaux photovoltaïques, une autre sur l’écoconduite… précise Olivier Perrin. Il n’y a pas toujours un formateur chez les adhérents pour l’écoconduite ; nous avons donc élaboré un dispositif d’accompagnement. À noter que la moyenne nationale de consommation atteint 33 litres aux 100 km, les adhérents de Tred Union sont à 6,59 % en-dessous au global. »
Sur l’ensemble de ces démarches, la difficulté principale reste la remontée des données. Il faut aller les chercher, cela prend du temps, et il faut s’assurer qu’elles sont fiables. « Par exemple, l’information du poids transporté doit être bien entrée. Dans le contraire, la donnée ne pourra pas être fiable. Il y a donc toute une éducation à déployer chez les exploitants.

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