Interview. Claude Blot, président de l’Union TLF : "Nous nous battrons avec nos griffes !"

"Je travaille à la recherche d’une équipe de remplacement", assure Claude Blot.

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Claude Blot vient d’accéder à la présidence de TLF. Il revient sur le mandat de son prédécesseur,Yves Fargues, qualifie de " combat du passé" l'opposition aux plateformes numériques et se montre favorable à l’instauration du chronotachygraphe dans les VUL. Entretien…  

L’Officiel des Transporteurs : Yves Fargues vient de quitter la présidence de TLF. Vous avez été élu pour lui succéder jusqu’au terme de son mandat, à la fin de l’année. Où en est la gouvernance de TLF ?
Claude Blot : Je crois qu’Yves a été un président dynamique et performant. Lorsqu’il est arrivé à la barre de TLF, il existait de nombreux problèmes, de toutes natures, notamment financière. Les comptes ont été redressés et TLF se porte bien à présent. Yves est parvenu au terme d’une période personnelle qui impliquait beaucoup de sacrifices au plan personnel et familial. Et il éprouvait parfois avec peine le manque de reconnaissance que peut avoir la profession pour ces sacrifices. Il a considéré qu’il était arrivé au bout des efforts qu’il souhaitait consentir pour la profession. Sa réussite a été, selon moi, remarquable. Personnellement, j’ai perdu un président et, surtout, un ami. Nous sommes en fait juste éloignés…

L'OT : Yves Fargues n’a tout de même pas complètement coupé avec le transport…
C. B. : Oui, il a conservé la présidence du CNR (Comité national routier, Ndlr) et celle du Fongecfa. De fait, il reste, bien évidemment, dans la famille. Yves demeure également l’un des représentants du GITL (Groupement interprofessionnel du transport et de la logistique, Ndlr) au Medef. Avant son départ, Yves et moi avions, de toutes les façons, décidé de quitter TLF à la fin de l’année. On travaillait à trouver nos successeurs, ce qui n’est pas une tâche facile. Ce sont des métiers d’engagement. Je travaille, avec le concours du comité de direction, à la recherche d’une équipe de remplacement, avec un délégué général et l’arrivée d’un président qui soit un grand nom, un chef d’entreprise emblématique, idéalement qui disposerait d’implantations parisiennes. Avec Yves, nous avons établi de bonnes relations avec la ministre des Transports et son cabinet. C’est quelque chose qu’il convient de pérenniser.

L'OT : Laquelle ministre travaille actuellement à imaginer une contribution du TRM au financement des infrastructures…
C. B. :
Notre souhait, c’est que – s’il y a un nouveau prélèvement – il soit pris en charge par les chargeurs et non pas par les transporteurs. Lesquels ont déjà suffisamment de charges à assumer. Nous travaillons dans des conditions déjà difficiles. Il suffit, pour cela, de voir comment évolue la part de marché détenue sur le territoire national par les transporteurs français. Cette part connaît un déclin régulier. Par conséquent, nous nous battrons avec nos griffes pour éviter que les entreprises de transport soient pénalisées.

> Lire la suite dans L'Officiel des Transporteurs n° 2928 du 25 mai 2018 (accès réservé aux abonnés)

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