Brexit : Pas d'accord avant fin 2021-2022 ?

Le Royaume Uni compte sortir de l'UE au 31 janvier 2020

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Négocier un accord commercial en 11 mois après les élections au Royaume Uni est "improbable" a déclaré Michel Barnier, lors dune réunion privée. On comprend alors que les entreprises, dont celles du transport, qui traversent la Manche, vont encore rester dans l’incertitude quant à la mise en œuvre pratique du Brexit.

Avec 365 sièges gagnés sur les 650 que compte le Parlement britannique, le parti conservateur affiche une large victoire qui donne des ailes à Boris Johnson, le premier ministre, ce dernier promettant de faire sortir le Royaume Uni de l’Union européenne au 31 janvier 2020. Reste que la campagne des Tories (conservateurs) basée sur une rapide application en 2020 de l’accord signé par Boris Johnson le 17 octobre , risque d’être remise en cause.

Encadrer l’entrée et la sortie des marchandises

En effet, un accord commercial, notamment pour encadrer l’entrée et la sortie des marchandises des 2 territoires semble indispensable. Boris Johnson clame haut et fort qu’il arriverait à faire ratifier l’accord qu’il avait conclu avec l’UE d’ici noël mais aussi, achever des négociations pour établir de nouvelles relations commerciales avant la fin de l’année 2020. Tout ceci sans prolongation de délai ! Cependant, il ne  détaille pas les composantes pratiques de la nouvelle relation qu’il envisage avec les 27 pays membres de l’UE.

De ce côté-ci de la Manche, le nouveau président du Conseil européen Charles Michel, ancien Premier ministre belge, en fonction depuis le 1er décembre, a salué la victoire des Tories tout en déclarant :"nous sommes prêts à commencer la phase suivante". Il a aussi souligné le principe  du "level playing field", c'est-à-dire une réciprocité de normes sociales et environnementales dans les futures relations commerciales, afin de garantir leur caractère équitable.

Quelles négociations commerciales après le Brexit ?

Les négociations risquent de se révéler ardues si le Premier ministre britannique persistait dans son refus de renouveler la période de transition du Brexit au cas où aucun accord commercial ne serait établi avec l'UE, d’ici là. Michel Barnier, dont la fonction de négociateur en chef du Brexit vient d’être reconduite, a déclaré lors d’une réunion privée que "11 mois, c’est un temps improbable pour une négociation globale".

Autrement dit, dans cet enregistrement divulgué par le quotidien britannique The Independent, il apparaît clairement que conclure des négociations commerciales d'ici fin 2020 comme le promet Boris Johnson, reste "irréaliste". Selon le négociateur de l’UE, les parties doivent décider au mois de juin si l’accord de transition doit être prolongé de un ou deux ans. En l’absence de prolongation, il restera à l’UE "quelque mois encore pour réussir un minimum économique vital de sécurité» ou alors ce sera le "cliff edge", que nous traduirons par "gouffre économique"." 

En effet, en cas d’échec des négociations commerciales, ce seront les règles de l’OMC qui s’appliqueront, soit des droits de douanes conséquents pour encadrer la circulation des marchandises. Les entreprises des deux rives de la Manche risquent de se retrouver au bord de la falaise. Vu le tollé provoqué par les propos rapportés de Michel Barnier à Londres, l’opposition accusant Boris Johnson de mensonge, parions que le spectre d’un gouffre économique et financier devrait aboutir à un nouveau prolongement du Brexit.

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