Un « sentiment d’équité » primordial pour faire accepter les ZFE

Article réservé aux abonnés

A Dunkerque, les représentantes de Strasbourg et Bordeaux, tout comme la chercheuse en psychologie sociale Claudia Teran-Escobar, ont rappelé l’importance de l’accompagnement des publics lors de la mise en place de ZFE.

Crédit photo Nicolas Montard
Lors des assises de la transition énergétique du 10 au 12 septembre à Dunkerque, l’expérience des ZFE (zones à faibles émissions) a été évoquée. Et notamment leur acceptabilité alors que les règles se sont adoucies.

« Ils anticipent les renouvellements législatifs avec des renouvellement de flotte », a souligné la vice-présidente de Bordeaux Métropole, Claudine Bichet. Lors d’une conférence autour des ZFE-m (zones à faibles émissions mobilités) aux Assises de la transition énergétique à Dunkerque, les intervenants des villes de Strasbourg et Bordeaux ont en effet reconnu que les transporteurs routiers de marchandises étaient gloabelement prêts.

L’harmonisation des règles entre territoires primordiale

L’acceptabilité des ZFE par les différents publics a été largement évoquée lors de cette conférence. Pour Claudia Teran-Escobar, chercheuse en psychologie sociale à l’Université Paris Nanterre, elle passe par une sensation d’équité mais aussi d’efficacité. Sans oublier la communication autour des possibilités qui s’offrent à chacun, selon son cas particulier : « Quelle sont les alternatives que l’on me propose ? » Une analyse qui rejoint les conclusions du rapport de l’ancienne ministre de la Transition écologique Barbara Pompili rendu fin 2023. Primordial pour l’acceptabilité, ce sentiment d’équité et d’accessibilité ne sera renforcé que par une information claire et accessible à tous sur les obligations et possibilités de chacun dans ces ZFE. Dans le cas plus spécifique des entreprises et notamment les transporteurs, l’harmonisation des règles entre territoires sera aussi essentielle.

Une volte-face de l’État

D’ici le 1er janvier 2025, les ZFE doivent se généraliser aux agglomérations de plus de 150 000 habitants : Rennes, Caen, Amiens, Lille, Nantes, Orléans, Tours, Nancy, Bordeaux et d’autres rejoignent ainsi un dispositif dont les règles ont été largement assouplies depuis juillet 2023 par l’État. En dehors de Paris et Lyon, qui doivent continuer d’appliquer leur calendrier, Rouen, Aix-Marseille et Strasbourg, ne sont plus tenues de renforcer les mesures.
Comme nous le relations en 2023, l’État a mis en place deux dérogations à l’obligation de mise en place des ZFE-m : si la collectivité prouve que les concentrations annuelles moyennes en dioxyde d’azote (NO2) dans son atmosphère sont inférieures ou égales à 10 µg/m3 pour au moins trois années sur les cinq écoulées et si la collectivité démontre, à l’aide d’une évaluation modélisée, que ses actions préventives lui garantissent de respecter les limites de pollution imposées.
Cette volte-face, alors que les collectivités se préparaient à des règles beaucoup plus strictes, a été pointée du doigt par Claudine Bichet : « Nous avions passé énormément de temps à tenter de convaincre la population en amont… » L’élue convient toutefois que la ZFE est loin d’être l’unique solution pour améliorer la qualité de l’air. Réduire sur une voie de circulation les boulevards de Bordeaux a entrainé une baisse de la congestion routière, le doublement du nombre de cyclistes et une diminution de la pollution atmosphérique de 30%.

Transition Écologique

Actualités

Routier

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15