Les États-Unis jouent un rôle clé dans l’approvisionnement en gaz naturel liquéfié du vieux-continent. En janvier, les trois quarts des volumes américains de GNL exportés (au total 7,3 Mt) ont eu l'Europe pour destination. Cette montée en charge procède de la demande forte en gaz, ayant inévitablement entraîné une hausse des prix et des exportations américaines.
Selon les données du spécialiste des données sur les matières premières Kpler, le mois de février devrait être du même acabit. Jusqu'à présent, la première puissance économique mondiale, portée par ses investissements dans le développement de terminaux de liquéfaction le long du golfe du Mexique, a exporté 3,56 Mt de GNL, similaire à ce qu’il était mi-décembre, un mois particulièrement actif.
Les prix en repli
Au moins la moitié du GNL américain expédié jusqu’à présent ce mois-ci a été acheminé vers l'Europe, traduisent les données de Refinitiv. Les entreprises cherchant à sécuriser leurs approvisionnements, craignant les ruptures en gaz russe, qui représente environ 35 % de la consommation européenne.L'indice de référence du GNL européen sur la bourse néerlandaise se négocie actuellement à 23,35 $/MBtu, moins que le gaz spot asiatique à 24,70 $ et que les 31 $ enregistré en novembre, toujours selon les données de Refinitiv.
Comment les États-Unis ont permis à la Chine de s'imposer dans le commerce de GNL
Toutes les unités en activité
Quelque 10 % des volumes américains de GNL ont été exportés en Asie alors que le GNL américain lui est plutôt destiné dans l’absolu. Symbolique, le week-end dernier, des méthaniers étaient amarrés aux sept terminaux d’exportation de GNL en Louisiane, tous en activité pour la première fois.
Venture Global, qui a négocié des contrats longs termes avec les grandes majors chinoises, a reçu le feu vert des autorités de régulation de l’énergie pour charger son premier navire – le Yiannis – depuis la mise en service du train de Calcasieu Pass en Louisiane. Les six unités de liquéfaction de Cheniere Energy à Sabine Pass, en Louisiane, fonctionnaient aussi à quasiment pleine capacité.
Les États-Unis, premier exportateur mondial de GNL en termes de capacité, devant l'Australie et le Qatar, sont en passe de le devenir aussi en volume, selon les données de l'Union internationale du gaz alors que plusieurs projets devraient obtenir leur décision finale d’investissement (FID) cette année, notamment les unités de Venture Global et Tellurian (TELL.A), toutes deux en Louisiane, et un autre projet de Cheniere à Corpus Christi, au Texas.
A.D.