#Série d'été / La logistique urbaine de demain : Objectif décarbonation

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Cyclologistique

La stratégie nationale logistique table sur un objectif de 5 % des trajets urbains à vélo cargo d’ici à 2027.

Crédit photo Transeco Ouest
Entre électrification des véhicules légers et cyclologistique, la course à une livraison "verte" en ville s'est accélérée, en partulier dans les villes concernées par les ZFE. Dans ce deuxième volet de notre série d'été consacrée à la logistique urbaine de demain, nous vous proposons un focus sur les moyens déployés aujourd'hui.

Selon un rapport de 2018, les VUL représentent 30 % des émissions de GES en ville(1). La décarbonation de ces véhicules (70 % de ceux en circulation en milieu urbain, selon le Laboratoire d’économie des transports) est donc un enjeu de taille. Laëtitia Dablanc, directrice de recherche à l’université Gustave Eiffel et directrice de la chaire logistique urbaine, envisage l’électrification des véhicules comme « l’axe n° 1 » de la logistique décarbonée : « L’électrification des VUL – bien qu’encore minoritaire – est en cours. De grands comptes (La Poste, Amazon, DB Schenker…) s’y sont mis. C’est inexorable. »

Cyclologistique

Autre levier de plus en plus utilisé par les entreprises : la cyclologistique. La stratégie nationale logistique table sur un objectif de 5 % des trajets urbains à vélo cargo d’ici à 2027. Alexis Raillard, dirigeant de Transeco Ouest, réalise depuis cinq ans de la logistique urbaine en marque blanche pour des clients. Avec 90 % de ses flux en agglomération nantaise, le patron a investi dès le début de son activité pour convertir sa flotte. « La décarbonation, ce n’est pas un rêve ! Je suis décarboné à 100 % mais il ne faut pas croire que c’est facile », pointe-t-il. 300 000 à 400 000 € ont été nécessaires pour acquérir dix VUL électriques, deux vélos cargos et basculer sa flotte poids lourds en biocarburant. « Pour une entreprise comme la nôtre avec un chiffre d’affaires d’1,5 M€, c’est un vrai effort ! » ajoute-t-il. « La cyclologistique est pertinente dans les milieux très congestionnés, rappellent Mathieu Gardrat et Florence Toilier, ingénieurs de recherche détachés au Laboratoire aménagement économie transports. Un vélo cargo est 1,6 fois plus rapide qu’un VUL, car il s’affranchit de la congestion. Mais son périmètre et sa vitesse sont limités et il y a une problématique de localisation des plateformes logistiques qui freine la croissance de l’activité. Il est de plus en plus difficile de trouver de grands locaux dans le centre-ville. » Ces aspects freinent, pour l’heure, le développement de la cyclologistique. De même que le manque de maturité de la filière de fabrication et de maintenance du matériel et de la problématique future du recrutement des cyclologisticiens. Malgré cela, le secteur progresse, comme semble le montrer une étude nationale de l’association Les Boîtes à vélo en cours.

Des progressions fortes dans les ZFE

« On observe des progressions assez fortes, en particulier dans les villes concernées par les ZFE, et une dynamique qui sort de l’ordinaire à Paris », constate Gaétan Piegay, responsable projets Les Boîtes à vélo France. Pour fédérer les nouveaux acteurs de ce marché (200 entreprises spécialisées et mixtes), l’association a accompagné l’émergence de la fédération professionnelle des logisticiens, fin 2022.

 

(1) Étude prospective des enjeux de la livraison du dernier kilomètre sous forme mutualisée et collaborative, ainsi que leurs articulations avec le concept d’Internet physique (2018).

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