Ferroviaire : les syndicats de cheminots réclament des mesures urgentes au gouvernement

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Fret SNCF a été obligée d'abandonner 24 flux de transport de marchandises qu'elle exploitait au profit de la concurrence et doit être scindée en deux d'ici la fin de l'année.

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Les organisations syndicales cheminotes étaient reçues jeudi 26 septembre au ministère des Transports pour exprimer ses revendications auprès du nouveau gouvernement. Ce qui a occasionné le rassemblement d'environ un millier de cheminots.

Environ un millier de cheminots se sont rassemblés jeudi non loin du ministère des Transports. Y était reçu l'ensemble des organisations syndicales cheminotes pour exprimer au nouveau gouvernement ses revendications concernant des mesures pour la défense du service public du rail.

24 flux de transport de marchandises partis à la concurrence

Opposition au plan de discontinuité. Les syndicats (CGT-Cheminots, Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et CFDT-Cheminots) ont d'abord rappelé leur opposition au plan de discontinuité qui frappe Fret SNCF, l'entreprise chargée du transport de marchandises au sein du groupe public.

Suppression de 10 % des effectifs. Fret SNCF a été obligée d'abandonner 24 flux de transport de marchandises qu'elle exploitait au profit de la concurrence et doit être scindée en deux d'ici la fin de l'année — une partie dédiée au fret et une autre à la maintenance des trains — avec suppression de 10 % des effectifs à la clef (500 emplois). Ces mesures avaient été décidées par le gouvernement lorsque Clément Beaune était ministre délégué aux Transports pour éviter une procédure de la Commission européenne. Celle-ci avait ouvert une enquête pour des aides d’État considérées comme indues perçues par Fret SNCF.

"Une porte pas complètement fermée", Les syndicats réclament "un moratoire sur le plan de discontinuité", a insisté le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Thierry Nier. Ils veulent pouvoir renégocier avec Bruxelles, "comme l'a fait l'Allemagne" pour sa propre entreprise de fret, expriment-ils. "On n'a pas senti une porte complètement fermée", à cette idée, a-t-il également confié à l'issue de la réunion avec la directrice de cabinet du ministre, Katayoune Panahi.

Un recul de 17 % en 2023 en France, bien plus qu'ailleurs

Le ministre vivement critiqué. "Ils ont dit qu'ils allaient discuter avec la Commission européenne, a ajouté le secrétaire fédéral de Sud-Rail Fabien Villedieu. Mais si vous n'y allez pas avec une volonté de combat, ça ne marchera pas", a-t-il complété, déplorant que le fret ferroviaire ait reculé de 17 % en 2023 en France, bien plus qu'ailleurs dans l'Union européenne (- 8 % en moyenne). Il a aussi vivement critiqué le nouveau ministre François Durovray (LR), connu pour avoir rédigé un rapport sur les cars express en Ile-de-France. "Il est venu pour mettre en place cette feuille de route des cars express qui vont être développés à la place des lignes TER", a-t-il assuré.

Des bus plutôt que des TER ? La directrice de cabinet "nous a clairement dit que la réponse urgente à apporter (au manque de transport dans certaines zones, notamment rurales), ça peut être des bus, a confirmé Thierry Nier. Nous, on leur dit que les TER peuvent répondre à cette urgence-là", a-t-il complété.

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