C’est dans les locaux de la Maison des Associations de Solidarité dans le 13e arrondissement de Paris que s’est tenu le 28 juin l’édition 2023 du traditionnel Rendez-vous Déméter. Cet événement a regroupé les acteurs du transport et de la logistique, les chargeurs, les industriels et les fournisseurs autour de la supply chain durable. « L’une des particularités du Club Déméter, c’est que nos adhérents mettent de côté l’aspect de compétition pour favoriser le mouvement d’une logistique durable et responsable », souligne Thierry Allègre, président du Club Déméter entre 2017 et 2023 avant la nomination de Grégory Debuchy en mai dernier. Cet événement a permis de faire le bilan de 11 projets d’expérimentations engagés par les membres du Club parmi lesquels la RSE, la sobriété carbone ou la gestion des ressources humaines.
Simplifier la RSE
Un premier projet consistait à rendre plus accessible le référentiel RSE dans le cadre de la Stratégie nationale France Logistique 2025. « Dans un premier temps, nous avons simplifié le référentiel en plusieurs documents et un tableau Excel pour créer une dynamique et montrer la voie à la profession », indique Constance Maréchal-Dereu, déléguée générale de France Logistique. A partir de ce référentiel, un outil d’auto-évaluation en ligne accessible à tous a été conçu. Dans ce cadre, 29 membres du Club Déméter l’ont utilisé pour un score de 2,9 sur 4. « Il s’agit d’un bon score, traduisant une stratégie collective sur la RSE », commente Jean-Louis Borde, directeur Logistique chez Gemo. Un autre projet dénommé Apiday a été initié par FM Logistic et Maîtres laitiers du Cotentin. Il consiste à favoriser le reporting RSE dans le cadre de démarches de certification ou d’évaluation interne. « Ce programme consistait à déployer un outil pour collecter de manière automatisée les données RSE issues de différents formats de documents : pdf, ppt, etc. », explique Pénélope Laigo, directrice Développement durable et QHSE chez FM Logistic.
Un transport sobre en carbone
En matière de décarbonation, Transalliance et Abedis Groupement C10 ont initié un travail pour promouvoir une logistique urbaine bas carbone et efficiente, au travers du partage de bonnes pratiques et de concrétisation opérationnelles. « Cette démarche a permis de mesurer les externalités négatives (pollution atmosphérique et sonore, congestion du tradic, sécurité) en vue de mieux les maîtriser », précise Philippe Lerminet, directeur des opérations de Transalliance. Ainsi quatre leviers d’actions ont été identifiés : les tournées optimisées (avec un meilleur remplissage des véhicules) ; des conducteurs livreurs ambassadeurs ; des véhicules bas carbone ; et des modes de livraison silencieux et sécurisés. Plusieurs autres projets d’utilisation de véhicules à motorisation alternative au diesel (électrique, biocarburant) ont aussi été évoqués lors de cet événement. Ils impliquent des acteurs du transport de et de la logistique (Martin Brower et Bert&You) et des chargeurs (Pomona et Samada Monoprix).
Se former de manière ludique
Sur le volet Ressources Humaines, un premier bilan du projet Récréaction porté groupe Jacky Perrenot et Celsius Transport-Picard Surgelés a été dressé. Ce programme visait à déployer une application de Mobile Game Training pour former les collaborateurs sur la santé et sécurité au travail. « Cette application a été lancée en avril durant un mois, période au cours de laquelle 61 exploitants ont reçu deux capsules par semaine. Et le retour d’expérience est extrêmement positif, avec une aide à l’écoute, le rappel des méthodes de terrain, la réflexion sur l’art de manager (valorisation des collaborateurs, résolutions de conflits, etc.) », détaille Olivier Leroux, directeur prévention du groupe Jacky Perrenot.
