Vous rapprocher des adhérents faisait partie de l’un des objectifs de votre mandat. Quel est le premier bilan?
Olivier Vermorel: Il est très important d’aller à leur rencontre, dans leurs entreprises afin de voir comment ils travaillent, quelles sont leurs installations, ce qu’ils attendent de la chambre syndicale et comment nous pouvons d’ores et déjà leur apporter du soutien. Dans de nombreux cas, ils ignorent les services que la chambre propose, par exemple en matière droit du travail ou de droit social. Lors de certains déplacements, souvent réalisés en amont d’assemblée régionales, il nous est arrivé de faire 800 km dans une même journée. Visiter quatre à cinq adhérents à raison d’une heure et demi maximum avec chacun est déjà un bel accomplissement. Ainsi on éprouve les difficultés des adhérents à se rendre aux assemblées régionales. Pour autant, ceux qui viennent y trouvent un intérêt.
Cette année 2023 a été placée sous le signe du recrutement. Quelles actions avez-vous menées ?
Chaque année un axe est privilégié. Nous réunissons l’ensemble des acteurs institutionnels, comme Pôle emploi, l’AFT, l’AFTRAL, OPCO Mobilités afin de déployer les moyens à disposition. Nous effectuons des rappels quant aux formations obligatoires à renouveler. Souvent il est plus efficace de faire les formations en entreprise afin de bénéficier d’autorisations à manipuler les machines. Les retours des adhérents sont hyper positifs. Il faut continuer.
On entend davantage parler du secteur du déménagement. Etait-ce une volonté?
Effectivement, on ne parlait pas assez de la Chambre syndicale du déménagement et du secteur qu’elle représente. Il s’agit de communiquer, y compris via les réseaux, vers nos adhérents mais aussi en nous adressant aux autres secteurs et à un large public, de nous faire entendre des pouvoirs publics. Notre site internet va évoluer car, s’il est très complet en matière de ressources, celles-ci ne sont pas suffisamment accessibles.
Parallèlement au recrutement, votre politique a également trait à la formation. Le programme de compagnonnage va-t-il être pérennisé?
C’est encore en discussion avec nos partenaires financiers mais tel est notre souhait. Il devrait toutefois évoluer dans le détail et se dérouler sur deux sessions d’une durée totale de dix mois regroupant dix entreprises. Nous comptons en outre développer les formations pour nos adhérents, par exemple sur la manière d’être performant sur les réseaux.
Quels chantiers vous attendent dans les mois à venir?
Nous sommes en pleine réflexion sur les énergies et l’environnement. Nous avons un nouveau partenaire pour la fourniture de B100 par exemple et sommes à la recherche de partenaires constructeurs qui pourraient venir présenter leurs gammes lors de notre congrès. Nous sommes aussi très vigilants quant à la santé financière de nos adhérents par le conseil. La présence du CNR lors du congrès est de ce point de vue importante. Enfin, la féminisation du métier est également d’actualité. Les femmes sont déjà bien représentées dans les fonctions administratives et de plus en plus dans les commerciales. Suite notamment à des héritages, nous nous réjouissons de compter de plus en plus de dirigeantes qui apportent des idées nouvelles mais aussi de nouvelles méthodes de management. Dans l’exécution en revanche, il est vrai que nous aimerions qu’il y ait davantage de femmes. On constate que des sociétés y travaillent : des femmes participent à la préparation des opérations ou conduisent, des entreprises constituent des équipes entièrement féminines. Enfin, la lutte contre le travail illégal va être encore renforcée. Des marchés sont par exemple parfois gagnés par des entreprises de nettoyage qui n’ont ni code APE du déménagement ni le savoir-faire.