C’est au cœur du Bois de Vincennes à l’Est de Paris que l’OTRE a reçu ses adhérents pour son traditionnel « Dîner de l’OTRE ». Cet événement convivial a permis à l’organisation de réunir ses adhérents et ses partenaires pour échanger sur les grands enjeux du transport routier. C’est en présence d’Antoine Peillon, secrétaire général à la planification écologique, qu’Alexis Gibergues, président de l’OTRE, a détaillé le maillon essentiel que constituait le transport routier pour le présent et l’avenir du pays. « Sans transport, il n’y a pas de Jeux Olympiques, pas de réindustrialisation, pas de transport sanitaire, ni de planification écologique », énumère-t-il. Avant de poursuivre : « il est donc indispensable de tout faire pour le dynamiser. […] Un prix juste du transport doit permettre aux acteurs de vivre dignement et d’investir dans le verdissement de leur activité. Mais cette transition doit être nécessairement planifiée, et cela pose la question du financement ».
Enclencher un dynamique
Dans une vidéo, Clément Beaune, ministre des Transports, souligne être régulièrement à l’écoute du secteur du transport, « qui s’apparente à un métier de service public » et qui a de l’avenir compte tenu des enjeux futurs notamment sur la décarbonation. Le ministre souligne que « le verdissement constitue un enjeu essentiel, mobilisant transporteurs, constructeurs et clients », et que c’est pour aider le secteur du transport routier qu’il a été décidé qu’il n’y aurait pas d’évolution sur le déremboursement de la TICPE en 2024. Des propos qu’Antoine Peillon, secrétaire général de la planification écologique complète : « Aujourd’hui, nous avons une forte dépendance aux énergies fossiles, donc le choix technologique pour verdir ne doit pas nous en entraîner dans une autre dépendance ». Il souligne qu’il faut à la fois « favoriser les énergies de transition tels que les biocarburants sur le court terme », mais aussi « faire évoluer les motorisations vers d’autres énergies alternatives », précise Antoine Peillon.
Financer la transition écologique
C’est pour soutenir cette transition que « le gouvernement a débloqué une enveloppe supplémentaire de 7 Mds€ pour la planification », indique le secrétaire général de la planification écologique. De son côté, l‘OTRE s’est également mobilisée en signant une convention de partenariat avec le Crédit Coopératif. Cet accord vise au déploiement de « Prêts verts » en vue d’aider les transporteurs à financer le rétrofit de véhicules à moteur thermique. « L’idée est de rendre la transition énergétique plus pratique et accessible », indique Sylvain Leclerc, directeur du marché des entreprises au Crédit Coopératif. En outre, l’OTRE souhaite renforcer la systématisation du report en pied de facture. Pour la favoriser, elle milite pour que les indicateurs CNR soit pris davantage en référence que ceux liés aux contrats entre les entreprises.