La conjoncture actuelle. « Sur la fin de l’année 2023, nous avons observé un ralentissement de l’activité, tendance qui se confirme sur les premiers mois de 2024. Par conséquent, nous avons davantage de difficultés pour optimiser le remplissage des camions, et notamment éviter les retours à vide. Avec ce contexte, les clients tentent de revoir les prix du transport à la baisse, en initiant de nouveaux appels d’offres. Bien que le pied de facture sur le gazole soit compris, le plus dur est de faire accepter celles sur les autres postes de coût connue les dernières années : les salaires, le matériel, les assurances, les pneumatiques, les péages routiers, etc. Avec cette inflation et ce ralentissement de la demande en transport, nous nous attendons donc à un premier semestre 2024 difficile. En matière d’investissements, les prix actuels des véhicules et les taux bancaires sont prohibitifs pour le moment, et cela ne pourra s’effectuer qu’à compter du deuxième semestre si l’activité se rétablit ».
La décarbonation. « En matière de flotte bas carbone, nous opérons trois véhicules au B100 à la demande d’un client. Étant donné la nature de notre activité (transport longue distance), nous n’avons que très peu d’alternatives. Je ne crois pas au gaz, car cela nécessiterait de dépenser davantage pour aller se ravitailler. Pour l’électrique, l’autonomie reste insuffisante et il faut se poser la question des infrastructures de recharge. Quant à l’hydrogène, ce n’est pas encore au point. La seule solution que l’on pourrait envisager, c’est celle des biocarburants (B100 ou HVO). Mais nous n’avons pas les moyens d’investir si on n’est pas accompagnés par les clients. »
Le volet social. « Les augmentations de salaires ont fait du mal à la trésorerie : depuis 2021, les rémunérations des conducteurs, qui sont essentielles pour valoriser le métier, se sont accrus de près de 24 %. Pour ce qui est du recrutement, l’activité étant actuellement moindre, les tensions sont moins importantes pour embaucher des conducteurs intérimaires. »
Repères
Siège : Villetroueix (24)
Chiffre d’affaires 2023 : 6,3 millions d’euros
Effectif : 49 salariés
Parc roulant : 40 véhicules moteurs, 55 non moteurs
Activités : marchandises générales (tautliners, fourgons), vrac agricole (benne céréalière)
Groupement : Flo