Le 28 février, le Parlement européen a validé le projet de réforme proposé par sa Commission Transport (TRAN) sur la directive sur le permis de conduire. Certaines des dispositions adoptées vont bénéficier aux acteurs du transport routier de marchandises. Ainsi, des visites médicales vont être instaurées au sein des pays membres pour évaluer l’aptitude physique et mentale des conducteurs.
Favoriser l’arrivée de jeunes dans le TRM
En outre, les députés européens ont voté la possibilité d’obtention d’un permis poids lourd dès l’âge de 18 ans, à condition de détenir un certificat de compétence professionnelle. À noter que les jeunes de 17 ans vont pouvoir bénéficier d’un permis de conduire pour les camions (catégories C et C1) s’ils sont accompagnés d’un conducteur expérimenté. La Parlement a fixé à 18 ans l’âge minimum pour les opérations de transport nationales et internationales dans l’Union européenne. « Le Parlement européen a franchi aujourd’hui une étape majeure vers l’élimination des principaux obstacles qui empêchent les jeunes citoyens de l’UE d’accéder à la profession et les chauffeurs de pays tiers de compléter le vivier de talents locaux », a déclaré Raluca Marian, représentante de l’IRU à Bruxelles. Avant de poursuivre : « Le secteur du transport routier de l’UE a besoin à la fois de chauffeurs locaux et de professionnels de pays tiers pour surmonter la pénurie chronique de conducteurs. Il nous manque déjà plus de 500 000 chauffeurs professionnels ».
Encadrer les conducteurs issus de pays tiers
Suivant l’avis de sa Commission TRAN, les députés européens valident la nécessité de « développer un cadre européen pour la reconnaissance des permis de conduire et des qualifications des pays tiers ». « L'élaboration d'un cadre européen harmonisé et transparent pour la reconnaissance des permis de conduire professionnels et des qualifications des conducteurs des pays tiers est cruciale. Les conducteurs des pays tiers devraient bénéficier des mêmes droits que les conducteurs européens. Pour cela, il est nécessaire que leurs droits soient reconnus et respectés dans tous les États membres. Nous avons besoin de conducteurs de pays tiers pour compléter le vivier de talents locaux et combler les lacunes », commente Raluca Marian.
Le projet de réforme de la directive européenne sur le permis de conduire doit encore faire l'objet de négociations entre les Etats membres. Les députés européens devraient se prononcer dans la version finale du texte après les élections européennes.