Plusieurs gros transporteurs d’Europe de l’Est ont annoncé coup sur coup leur intention de se tourner vers les marchés du travail asiatiques pour compenser la pénurie en conducteurs. Le géant lituanien Girteka vient ainsi simultanément d’ouvrir deux dépendances à Almaty (Kazakhstan) et à Bischkek (Kirghizistan), en Asie centrale. Les deux bureaux seront centrés sur le recrutement de personnel qualifié. Girteka entend recruter à court terme 3 000 chauffeurs asiatiques, pour couvrir ses besoins sur le marché européen. Girteka vise une ration à 1,4 à 1,5 conducteur par camion. « Le problème grandissant du manque de conducteurs est un gros handicap à prendre très au sérieux, précise Girteka dans un communiqué. La coopération avec des pays à proximité immédiate de l’Europe peut aider à résoudre ce problème. » Les deux pays se trouvent à plus de 5 000 km des frontières orientales de l’Europe. « L’ouverture d’un nouveau bureau au Kirghizistan va nous aider à mettre en avant les atouts du métier de conducteur sur place, poursuit le communiqué. Nous accordons beaucoup d’importance au fait nos procédés de recrutement soient transparents et sûrs pour les routiers », insiste Oksana Karpoviciené, la responsable du personnel de Girteka.
Des conducteurs indiens pour Baton
De son côté, la filiale hongroise du transporteur danois Baton vient d’annoncer vouloir finaliser le recrutement de 25 conductrices d’Inde, dans le cadre d’un projet-pilote baptisé « Trucking for Equality » pouvant aller jusqu’à 800 recrutements. Les premières candidates doivent prendre rapidement le volant pour un salaire d’environ 1 800 euros par mois, le salaire moyen d’un routier hongrois. Les routières seront logées, et devront travailler cinq jours par semaine. La pénurie en conducteurs est estimée à entre 4 000 et 5 000 postes en Hongrie, 450 000 à 500 000 en Europe.