Le 25 janvier, l’IRU a adressé une lettre au Commissaire européen du marché intérieur, Thierry Breton, réclamant une intervention dans les pays affectés par les manifestations des agriculteurs pour protester contre les charges financières et des normes environnementales trop lourdes. « Les blocages routiers et les perturbations dues aux manifestations des agriculteurs risquent d'entraîner des retards dans la livraison des marchandises, d'affecter les chaînes d'approvisionnement pour la fabrication et de menacer la disponibilité de la nourriture, des médicaments et d'autres produits de première nécessité », explique Raluca Marian, représentant de l’IRU à Bruxelles. Depuis quelques semaines, les agriculteurs ont initié un mouvement social dans plusieurs pays – parmi lesquels l’Espagne, la France et l’Allemagne - se traduisant par des opérations escargots et divers blocages. En Allemagne, les agriculteurs en colère ont même été rejoints par des transporteurs dans leur mouvement pour protester contre leurs conditions actuelles d'activité avec l'inflation.
Garantir la circulation des marchandises
Dans sa lettre, l’IRU préconise de faire le nécessaire pour garder des corridors de circulation des biens de première nécessité. Ces mesures serviraient à garantir « un accès sans entrave aux principales routes commerciales », ce qui aiderait à « préserver le bien-être des conducteurs en garantissant une sécurité suffisante et des installations adéquates ». « Étant donné le manque important d'aires de stationnement sûres et sécurisées pour les camions en Europe, les conducteurs n'ont nulle part où aller, ce qui met en péril leur sécurité alors qu'ils essaient simplement de faire leur travail et de faire tourner l'économie de l'UE », complète Raluca Marian.