L’inflation généralisée de l’année 2022 a eu de fortes répercussions sur les dépenses des acteurs du TRM longue distance. Tel est l’enseignement de l’étude publiée le 19 avril par le Comité national routier (CNR) sur le transport longue distance. Selon les travaux, « l’année 2022 a été marquée par une inflation inédite des coûts, tant par sa généralisation que par son ampleur ».
Le véhicule, principal poste de dépense
Le premier poste de coût reste le coût de revient d’un véhicule (34,2 % du total). Les dépenses liées au carburant se sont accrues de 21,5 % entre décembre 2021 et décembre 2022, atteignant 0,412 €/km. L’Adblue a vu son coût kilométrique doubler en un an, « avec l’inflation de sa principale composante, l’urée ». Cependant, l’impact de cette inflation reste relative compte tenu de la part dans le coût de revient total (0,8 %). Concernant les pneumatiques, leur coût au kilomètre s’établit à 0,031 €/km en 2022, en progression de 9,8 %. Pour le poste de l’entretien-réparation, les dépenses se sont accrues de 15 % sur un an, dues notamment à la hausse « des prix des pièces, des outillages ou des lubrifiants, ainsi que l’augmentation des coûts de personnel d’atelier ». Quant aux dépenses liées aux péages autoroutiers, elles se sont appréciées en 2022 à 10 429 € par véhicule sur l’année 2022 (+4,6 % en glissement annuel). L’inflation a également concerné le matériel neuf avec un prix en hausse de 6,2 % (98 381 €) pour un tracteur et de 11,9 % pour une semi-remorque (32 607 €) par rapport à 2021. Enfin, le coût pour les assurances a progressé de 2,8 % entre 2021 et 2022, atteignant une moyenne de 2 804 €/an.
Le coût du personnel en hausse
Sur l’année 2022, les dépenses liées au social ont également progressé. Le coût du personnel de conduite a augmenté de +9,7 % pour la rémunération brute du conducteur par mois (2 906 € salaires et primes comprises). Les indemnités annuelles de déplacement se sont établies à 11 008 € en 2022, en hausse de +7,9 % par rapport à l’année précédente.