L’automatisation a-t-elle de beaux jours devant elle ?
Nous avons une obligation collective d’intensifier l’usage du mètre carré et du mètre cube logistique dans une volonté de sobriété foncière. Et l’automatisation va y contribuer. De plus, dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre, et alors que la demande continue de croître, l’automatisation a toute sa place. Il ne faut pas la voir comme destructrice d’emplois.
Quelles sont les tendances actuelles ?
La mécanisation, c’est-à-dire l’automatisation au service des salariés (concept en goods to man) progresse beaucoup. S’il y a quelques exemples d’automatisation d’entrepôt réussie – Scapnor et sa centrale d’achat régionale E.Leclerc à Bruyères-sur-Oise (95), Mondial Relay et sa nouvelle messagerie logistique de Réau (77) –, je ne perçois pas une tendance de fond. Quant à la robotisation, il n’y a pas plus de 20 transstockeurs en France (exemple du groupement des Mousquetaires et de sa plateforme logistique en Nord-Isère). La réglementation en vigueur ne facilite pas leur déploiement.
L’automatisation des EPL est-elle un investissement d’avenir ?
La question est de savoir si l’on veut robotiser, mécaniser ou automatiser. Dans tous les cas, tout entrepôt va devoir intégrer un peu plus de mécanisation face à la pénurie de foncier et de main-d’oeuvre. Mais je ne crois pas à une explosion de l’automatisation et à une logistique où le robot aura une place prédominante.