UENF et OEB : mieux faire entendre la voix des opérateurs fluviaux en Europe

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L’Union européenne de la navigation fluviale (UENF/EBU) et l’Organisation européenne des bateliers (OEB/ESO) ont lancé leur plate-forme commune, l’European Inland Waterway Transport (IWT) Platform, pour peser davantage sur les dossiers concernant la navigation intérieure européenne. Sommaire du dossier :
Le lancement a eu lieu le 21 janvier 2019 à Bruxelles. Paul Goris, président de l’UENF, et Christiaan Van Lancker, son homologue au sein de l’OEB, ont mis l’accent sur la nécessité de parler d’une voix commune dans la défense des intérêts de la navigation intérieure européenne et d’aller plus loin que la coopération existante entre les deux organisations, vu l’ampleur des défis auxquels est confronté le secteur : verdissement, numérisation, innovation, formation et attractivité, infrastructure, financement, etc. La volonté affirmée est d’augmenter la part de la voie d’eau dans la répartition modale du transport de marchandises en Europe.

Paul Goris (à droite sur la photo) a été désigné comme président de la nouvelle plate-forme commune, Christiaan Van Lancker (à gauche) occupe la fonction de vice-président. La coordination des cinq groupes de travail communs a été confiée à Nik Delmeire (deuxième en partant de la gauche), qui a longtemps été un des principaux porte-parole européens des chargeurs (ESC) et qui passe ainsi dans les rangs des opérateurs fluviaux. Il pilotera en outre le travail du comité conjoint qui se penchera sur les thèmes du verdissement et de l’innovation.

Une révolution mentale

« Nous offrirons à tous nos interlocuteurs un nouveau niveau d’expertise. Il existe un nombre important de domaines où nous pourrons ainsi contribuer de façon plus proactive au processus décisionnel », a déclaré Paul Goris.

Henrik Hololei, directeur-général de DG MOVE, a salué ce « pas en avant » en soulignant la nécessité pour la navigation intérieure d’intégrer les évolutions nouvelles. « Le transport fluvial reste numériquement isolé du reste du secteur du transport, a-t-il notamment constaté. La numérisation lui offre la possibilité d’acquérir une position clé dans les corridors européens, mais cela dépend aussi de la capacité du secteur à opérer une révolution mentale. Il lui manque toujours une vision globale et un plan d’action pour atteindre cet objectif ». Nik Delmeire a promis que développer « une vision, une mission, un plan d’action » figure en tête des objectifs de l’European IWT Platform.

A la question de savoir pourquoi l’UENF et l’OEB n’ont pas opté pour une fusion, Paul Goris a répondu qu’il n’excluait aucune option et que de nouvelles étapes dans le renforcement des liens sont à l’étude, mais qu’une fusion « n’est pas un but en soi » et qu’il faut surtout éviter de brusquer les choses. « Ce n’est pas pour tout de suite », a indiqué le président de l’UENF. « Tout en son temps », a ajouté Christiaan Van Lancker pour l’OEB.

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