La Commission centrale pour la navigation du Rhin prévoit de réduire à 185 km, contre 520 km actuellement, la portion du Rhin considérée comme présentant un risque particulier pour la navigation.
De l’écluse d’Iffezheim, située au nord de l’Alsace, jusqu’au bac de Spijk, à la frontière germano-néerlandaise, l’ensemble du Rhin allemand non frontalier est aujourd’hui classé comme un « tronçon à risque » par la Commission centrale pour la navigation du Rhin (CCNR). Soit 520 km environ, où l’organisation internationale réglementant la navigation sur le Rhin impose des conditions de sécurité spécifiques.
La CCNR a indiqué le 30 octobre qu’elle avait l’intention de réduire la taille de ce secteur à risques, car « une vérification effectuée par l’autorité compétente en Allemagne a conclu qu’il n’est plus nécessaire de considérer l’ensemble de ce tronçon comme étant un tronçon présentant des risques spécifiques ». La mesure vise à s’adapter à la pénurie de personnel qualifié, et en particulier de navigants autorisés à conduire les bateaux sur ces tronçons à risque.
Seuls 185 km seraient désormais concernés, en deux tronçons : d’une part sur les Rhin supérieur, des écluses d’Iffezheim à Mannheim, et d’autre part sur le Rhin moyen, de Mayence à Coblence.
La baisse du risque pour la navigation sur cette partir du Rhin s’explique par la mise en place d’un balisage adéquat, mais aussi par les aides à la navigation que constituent le système de navigation électronique ECDIS et la superposition sur les cartes électroniques des images radar.
La décision de ne plus considérer comme à risque une grande partie du Rhin devrait être prise au cours de la session plénière du 5 décembre 2024, et entrer en vigueur au 1er juillet prochain. En cas d’adoption de cette nouvelle mesure, « l’autorisation spécifique pour les secteurs à risques nécessaire pour les conducteurs sera uniquement nécessaire sur les tronçons nouvellement définis », précise la CCNR.
Les autorités allemande, par ailleurs, se sont engagées à « ne pas sanctionner l’absence d’autorisation spécifique pour les secteurs à risque qui seront supprimés à l’avenir, entre la date d’adoption et la date d’entrée en vigueur. Cela concernera les conducteurs qui ne passeraient pas l’examen pour les secteurs à risques supprimés à l’avenir. »
Étienne Berrier