Principale région industrielle d’Allemagne, la Bavière n’a pas d’accès à la mer, mais elle est traversée par deux voies fluviales d’envergure européenne, le Danube et le Main. Le bilan des voies fluviales régionales sur les six premiers mois de l’année 2020 est contrasté. Le volume global transporté est stable, malgré la crise sanitaire, en progression de +0,8 %, à 3,7 millions de tonnes. Mais si le Danube a pu progresser de 12,8 % au premier semestre à 1,9 millions de tonnes transportées, cette croissance a été largement affectée par le recul de l’activité sur le Main (-9,5 % à 1,79 millions de tonnes). Les ports les plus dynamiques sont ceux de Ratisbonne sur le Danube (728 900 tonnes) et d’Aschaffenbourg sur le Main (364 000 tonnes). Le bois et les produits agricoles arrivent en première position (23,2 %), suivis par les matériaux lourds (20,8 %).
Les ports, facteurs de développement
A la veille de la crise sanitaire, la Bavière avait décidé de renforcer ses voies fluviales, soulignant notamment la nécessité d’investir dans la numérisation et de développer le tourisme fluvial. « Nous voulons renforcer le fluvial et transporter autant de biens que possible sur l’eau, estimait notamment Michael Fraas, chargé des questions économiques pour la ville de Nüremberg, lors d’un symposium consacré à la question fin 2019. Un bateau fluvial d’une capacité de charge de 3 000 tonnes remplace jusqu’à 150 poids lourd ! » Les ports bavarois, qui ont transbordé 8 millions de tonnes de marchandises en 2019 sont « un facteur économique important de développement pour la Bavière », soulignait alors la ministre des affaires sociales Melanie Huml.
De gros investissements (11,7 millions d’euros en 2017 et 6,8 millions d’euros en 2018) avaient notamment été consentis à Aschaffenbourg. Le port de Ratisbonne est le nœud logistique pour les céréales dans la région mais aussi pour les exportations agricoles ainsi que pour le bâtiment.