Le faible niveau du Danube, notamment entre Regensburg et Passau, a des conséquences dramatiques pour la navigation fluviale. Au limnimètre de Pfelling, en Bavière, le niveau est tombé à 2,40 mètres, au lieu de 3,60 à 3,80 mètres en temps normal. La fédération des bateliers allemands, le BDB, demande au gouvernement de prioriser les travaux d’aménagement du Danube, prévus dans le plan directeur de « développement des voies de transport nationales 2030 ». Dans ce document, le Land de Bavière s’est notamment engagé à améliorer le système de régulation du cours du fleuve et à lutter contre l’érosion du lit afin d’augmenter de 20 cm le niveau du cours d’eau en période d’étiage.
« La multiplication significative des épisodes de sécheresse au cours des dernières années montre que les voies fluviales, et, tout particulièrement, le Danube, ne sont pas épargnées par le phénomène du changement climatique, souligne le vice-président du BDB Friedrich Weigert. Pour détendre cette situation, il faut aménager le cours d’eau au plus vite, afin que les entreprises puissent planifier, à long terme, les transports et leurs approvisionnements en toute sécurité. Le fait que le Danube se rapproche de nouveau de ses niveaux les plus bas historiques, comme en 2018, montre à quel point il est urgent d’agir ».
Réduire aussi les taxes portuaires
Selon les calculs du BDB, un bateau de 110 mètres avec une profondeur de déchargement de 2,50 mètres nécessite une profondeur d’eau d’au minimum 3,60 mètres au point de Pfelling. Aucun bateau de 1 200 tonnes ne peut circuler sur le Danube si ces conditions ne sont pas réunies. En clair, il manque aujourd’hui au moins 1,20 mètre de profondeur d’eau dans le Danube. Pour circuler, ces bateaux doivent être allégés de 1 200 tonnes, et ne peuvent naviguer qu’avec un chargement équivalent à un quart de leurs capacités.
La fédération dénonce également le coût élevé des frais de chargement et déchargement dans les ports du Danube et demande aux autorités de mettre en pratique, dès maintenant, la réduction de la taxe portuaire également prévue par le plan directeur de « développement des voies de transport nationales 2030 ».