Seine-Nord : les transporteurs fluviaux signent une charte avec la Société du canal

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Didier Léandri (E2F) et Jérôme Dezobry (SCSNE) le 15 octobre 2024

Crédit photo Etienne Berrier
Pour accompagner la profession batelière et faciliter l’utilisation du transport fluvial dans la construction du canal Seine-Nord, une charte a été signée entre la Société du canal et E2F.  

L’utilisation du transport fluvial pour acheminer les matériaux de construction jusqu’au chantier du futur canal Seine-Nord, ou pour en évacuer les déblais : voici un enjeu de taille pour ce chantier, et un choix de mode de transport qui semble une évidence. À cette fin, la société du canal prévoit de construire, le long de l’itinéraire, 10 quais pour les besoins du chantier, aidé en cela par la proximité du canal du Nord. La « mobilisation de la voie d’eau pour faciliter le transport fluvial » dans le cadre de la construction du canal a déjà fait l’objet, en 2020, d’une charte signée par VNF et la Société du canal Seine Nord Europe (SCSNE).

Le 15 octobre, à l’occasion de l’assemblée générale d’Entreprises fluviales de France (E2F), une nouvelle charte a été signée entre cette association et la SCSNE, dans le but de faciliter la « fluvialisation » du chantier.

Des dalles de pont voyageant en bateau

« Cette charte a deux objectifs, explique Jérôme Dezobry, qui dirige SCSNE : d’une part faire un chantier exemplaire pour la profession fluviale, d’autre part accompagner les transporteurs fluviaux. » Pour le premier sujet, des résultats ont déjà été obtenus. Le plus emblématique est la livraison, en juillet dernier, de 50 dalles de béton pour un pont enjambant l’Oise et le futur canal. La société Capremib a expédié ces éléments préfabriqués d’un poids unitaire de 20 tonnes depuis son usine de Cormicy au cours de cinq voyages sur le canal latéral à l’Aisne. Quant à l’accompagnement des transporteurs fluviaux, il se matérialise pour la Société du canal par un engagement avec des banques pour financer des bateaux afin de répondre à l’objectif d’ouverture du canal en 2030.

La construction de la première écluse est lancée

Après les travaux préparatoires, la construction de quais de chantier et celle de ponts sur l’Oise, ce sont les travaux les plus emblématiques du chantier du canal qui ont été lancés début octobre : ceux de l’écluse de Montmacq. Située entre Compiègne et Noyon, c’est l’écluse la plus au sud parmi les six que comptera Seine-Nord.

Les trois bonnes nouvelles de l’été

Les travaux, plus au nord, vont pouvoir avancer grâce aux « trois bonnes nouvelles de l’été », résumées par Jérôme Dezobry : « la mise à jour par l’Europe de sa décision d’exécution, qui marque son engagement dans la durée, la nouvelle tranche de financement européen, avec 705 millions d’euros à réaliser d’ici fin 2027, et l’autorisation environnementale. » Ce permis de construire environnemental, obtenu le 9 août dernier, permet le démarrage des travaux sur la partie nord du canal.

Étienne Berrier

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