Inovyn remporte le prix de la DPVNI, avec un trafic fluvial en progrès de 40 % en trois ans

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Le prix wallon du transport fluvial de la direction de la promotion des voies navigables et de l’intermodalité (DPVNI), a été décerné le 27 mars 2019 à l’entreprise chimique Inovyn. Ce producteur de PVC a fortement développé son trafic fluvial, qui a progressé de près de 40 % en trois ans, et entend poursuivre sur cette voie.

Filiale du grand groupe pétrochimique Ineos, Inovyn dispose à Jemeppe-sur-Sambre, à mi-chemin entre Namur et Charleroi, d’un site de production d’une superficie totale de 135 hectares où il emploie 485 personnes. Il y réalise un chiffre d’affaires d’un demi-milliard d’euros en produisant plus d’un million de tonnes par an de produits chimiques. Les « spécialités » représentent 20 % de ce total et ce pourcentage va croissant.

Tant à l’entrée qu’à la sortie, l’entreprise fait un appel croissant à la navigation intérieure pour sa logistique. « Notre implantation en bordure de la Sambre est critique pour nous », a déclaré Philippe Taranti, responsable des opérations pour la Belgique et l’Allemagne (à droite sur la photo).

L’an dernier, le trafic fluvial d’Inovyn à Jemeppe a atteint 662 000 tonnes, en hausse de 12 % par rapport à 2017 (592 000 t) et de 35 % par rapport à 2015 (490 000 t), année où l’installation d’un bras de chargement « maritime » sur le quai du site a permis de faire une place plus grande au bateau. La part de la barge dans les flux à la sortie a ainsi augmenté de 37 % à 41 %, au détriment de celle de la route, qui a diminué de 62 % à 57 %. Le rail et l’intermodal sont passés de 1 % à 2 %. A l’entrée, c’est le pipeline qui domine.

Deux barges dédiées sont aujourd’hui alignées pour la réception d’un produit de base et l’expédition de sel et de soude caustique. Les transports à vide ont ainsi diminué, ce qui -en conjonction avec l’utilisation de barges de plus grande taille - se traduit par une baisse du nombre d’unités fluviales, de 404 à 385, en dépit de la forte croissance des volumes.

Bientôt une troisième barge dédiée

« L’augmentation de la part du transport fluvial et ferroviaire entre 2015 et 2018 correspond à une réduction de plus de trois mille camions par an sur nos routes, soit douze camions par jour. Le volume total du fluvial en 2018 représent l’équivalent de plus de vingt mille camions, soit plus de 80 camions par jour », a constaté Philippe Moens, le responsable logistique de l’usine.

Inovyn n’entend pas en rester là. Le groupe va investir 100 millions d’euros pour augmenter la capacité de production de son site wallon. La hausse des volumes qui en découlera devrait se traduire par 50 000 tonnes de plus par an pour la navigation intérieure et par la mise en service d’une troisième barge dédiée. Une quatrième unité pourrait suivre à terme.

Philippe Moens a appelé de ses vœux une ouverture de la Sambre à la navigation continue « sept jours sur sept », une adaptation du bassin de virement d’Auvelais, limité à des unités de 85 mètres, et une meilleure planification des travaux qui ont des conséquences sur les usagers de la voie d’eau. L’information à ce sujet laisse elle aussi à désirer. De plus, des grèves non prévues ont récemment perturbé l’activité industrielle.

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