"C'est la flamme syndicale et revendicative", entonnent les dockers et travailleurs portuaires, mobilisés pour dénoncer l'attitude du gouvernement dans les négociations sur l'application de la réforme des retraites, à l'appel de la CGT.
Le port de Brest est à l'arrêt, y compris la réparation navale, ce vendredi 7 juin, journée décrété "Ports morts" par la Fédération nationale Ports et Docks, assure Sébastien Léon, délégué syndical CGT.
Une cinquantaine de dockers et de travailleurs portuaires ont allumé à l'entrée du port breton un brasier visible depuis le quai d'où la flamme olympique doit embarquer pour les Antilles dans la soirée. "On nous chauffe tellement depuis une semaine avec la flamme olympique qu'on a fait notre propre accueil", ironise Yoann Iguer, secrétaire CGT des dockers de Brest.
Appel à l'amplification
L'énorme panache de fumée noire était visible vendredi matin dans une grande partie de la ville, y compris depuis le quai Malbert, d'où la flamme olympique doit embarquer en fin de journée à bord d'un multicoque de course au large, pour rejoindre Pointe-à-Pitre (Guadeloupe).
"Macron nous a fait des promesses qu'il n'a pas tenues. Tant qu'on n'a pas de réponse, ça va s'amplifier et se durcir. On veut qu'ils respectent leur parole", explique Sébastien Léon
Les dockers peuvent valider leur départ en retraite quatre ans avant l'âge légal, soit à 60 ans, contre 58 ans avant la réforme de 2023. Ils souhaitent négocier ce relèvement de l'âge de départ et prolonger des mesures de retraite anticipée pour les salariés ayant été exposés à l'amiante au cours de leur carrière.
14 jours de perturbations
"En avril 2021, le président de la République a très clairement exprimé lors d'une visite sur le port du Havre que la réforme des retraites ne s'appliquerait pas aux ouvriers dockers et travailleurs portuaires", avait rappelé la CGT dans un communiqué fin mai.
Le ministère des Transports a ensuite proposé des négociations avec les organisations syndicales mais "le dernier processus de réunion a démontré, à nouveau, le manque de respect du gouvernement sur ses engagements à partir de propositions très insuffisantes et inacceptables", selon le syndicat, qui a appelé à quatre jours de grève de 24 h les 7, 13, 21 et 25 juin.
Des arrêts de travail de quatre heures entre 10H00 et 16H00 sur dix autres journées sont également prévus en juin.
La rédaction (avec l'AFP)