Maersk revoit à nouveau à la hausse ses prévisions pour l'année

Les perturbations dans la chaîne d'approvisionnement engendrées par les attaques en mer Rouge et la demande de transport de conteneurs particulièrement robuste confortent l'armateur danois dans ses prévisions pour l'année 2024. Pour la seconde fois cette année, le numéro deux de la ligne régulière relève ses estimations de bénéfices, cette fois de 2 Md$.

Le groupe danois de transport et logistique doit présenter le 7 août ses résultats financiers pour le deuxième trimestre mais relève d'ores et déjà ses bénéfices d'exploitation pour l'année en cours. Et ce, de pas moins de 2 Md$. C'est la seconde fois cette année que Maersk revoit ses prévisions. En juin, l'armateur avait rehaussé son bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (Ebitda) de 3 Md$, l'estimant alors entre 7 et 9 milliards.

Volatilité persistante

Même cause, mêmes effets. Depuis la mi-novembre, les Houthis, mouvement d'opposition au pouvoir en place au Yémen, bénéficiant de l'appui opérationnel et balistique de l'Iran, multiplient les attaques contre des navires marchands, perturbant le commerce maritime mondial sur la route la plus fréquentée reliant l'Europe à l'Asie (10 à 12 % du commerce maritime mondial). Ce faisant, les taux de fret sont repartis à la hausse bien que le pic semble avoir été atteint, puisque depuis deux semaines au moins, l'indice Shanghai containerized freight index (SCFI), qui reflète les prix pratiqués au départ de Shanghai vers une vingtaine de destinations, marque l'arrêt avec tendance à la désescalade. 

Maersk table désormais sur un Ebitda annuel oscillant entre 9 et 11 Md$ (contre 7 à 9 Md$), sur un Ebit (bénéfice avant déduction des charges, des produits d'intérêt et des impôts) de 3 à 5 Md$ (versus 1 à 3 Md$) ainsi que sur un flux de trésorerie disponible d'au moins 2 Md$ (contre au moins 1 Md$ auparavant).

Croissance des volumes revisitée

Le numéro deux de la ligne régulière s'appuie sur les estimations de croissance de son marché. Il mise sur des volumes transportés en hausse entre 4 et 6 % (précédemment évalués entre 2,5 et 4,5 %).

« Les conditions commerciales restent sujettes à une volatilité plus élevée que la normale compte tenu de l'imprévisibilité de la situation en mer Rouge et du manque de clarté de l'offre et de la demande », nuance cependant la société danoise. Selon les données préliminaires portant sur le deuxième trimestre, le transporteur devrait publier un chiffre d'affaires de 12,8 Md$ et un Ebitda de l'ordre de 2,1 milliards.

Adeline Descamps
 

 

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