L'Italie acquiert deux terminaux méthaniers flottants

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Deux semaines après un premier accord avec Golar LNG portant sur la conversion du Golar Arctic en un FSRU d'une capacité de 140 000 m3, le groupe Italien énergétique Snam a acquis le Golar Tundra pour 350 M$. Le méthanier disposera d’une capacité de regazéification de 5 milliards de m3 par an. L’Italie importe plus de 90 % de son gaz de Russie.

Dans un contexte d’escalade des sanctions visant la Russie, premier fournisseur européen de gaz, les pays européens s’activent pour s’en affranchir et continuent de faire leur marché d’unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU) dans un environnement très concurrentiel en raison de la rareté de l'offre. Les méthaniers exploités comme terminaux flottants ont émergé comme la solution la plus immédiatement opérationnelle pour assurer un approvisionnement en gaz sans avoir à investir dans un terminal méthanier terrestre.

Le groupe Italien énergétique Snam vient de mettre la main sur le Golar Tundra, construit en 2015 par Golar LNG, pour 350 M$. Le navire pourra fonctionner à la fois comme un méthanier et comme un FSRU avec une capacité de regazéification de 5 milliards de m3 par an. Le terminal devrait être opérationnel au printemps 2023, sous réserve de l’obtention des autorisations et de la construction des infrastructures nécessaires pour relier le terminal au réseau de transport de gaz existant. 

Afin de maximiser sa capacité de regazéification, le navire serait situé à proximité des gazoducs existants et des grands centres industriels, selon le communiqué. « À lui seul, il contribuera à environ 6,5 % des besoins nationaux, portant ainsi la capacité de regazéification du pays à plus de 25 % de la demande », indique Stefano Venier, PDG de Snam.  

Les FSRU deviennent de précieux actifs

Deux semaines après un autre achat

Cette décision intervient deux semaines après l'annonce par les deux entreprises d'un accord portant sur la conversion du Golar Arctic, construit en 2003, en un FSRU d'une capacité de stockage de 140 000 m3. Une fois les travaux effectués, qui devraient nécessiter deux ans, le navire pour lequel Snam a déboursé 286 M$ sera basé dans la zone portuaire de Portovesme, en Sardaigne. 

La société envisage d’acquérir un deuxième FSRU de taille similaire, pour lequel des négociations exclusives seraient actuellement en cours. Stefano Venier s'attend à ce que son entreprise finalise ces pourparlers d'ici la fin du mois de juin. 

L'Italie dispose actuellement de trois terminaux d'importation de GNL : le terminal GNL terrestre Panigaglia de Snam, le FSRU Toscana et le terminal GNL gravitaire offshore de Rovigo. 

Quête du FRSU

En mars, le ministre italien de la transition écologique, Roberto Cingolani avait annoncé qu'il faudrait au moins trois ans pour remplacer totalement le gaz russe. L'Italie, qui importe actuellement plus de 90 % de son gaz de Russie, s’organise pour augmenter les importations de GNL des États-Unis, du Qatar et du Mozambique. 

La demande d'unités FSRU augmente à mesure que l'Europe s'efforce d'acquérir son indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Après les annonces de l’Allemagne, de la Grèce, de la Finlande et de l’Estonie, ces deux derniers conjointement, les Pays-Bas ont annoncé en mai l’affrètement d’une troisième unité.

Adeline Descamps

 

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