Le port de Marseille Fos confie au Pole Mer une étude sur les effets de ses actions en faveur du climat

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Le Port de Marseille Fos et le Pôle Mer Méditerranée ont signé une convention visant à étudier l’évolution des émissions atmosphériques des navires de commerce dans le golfe de Marseille Fos. Objet : disposer d’un diagnostic sur l’impact climatique des activités maritimes et portuaires mais aussi évaluer les effets des actions mises en œuvre de façon à « ajuster la stratégie » en connaissance de cause.

« Évaluer pour mieux agir », « approfondir et partager les connaissances », « apporter de la transparence aux actions », ont justifié les deux signataires d’une convention visant à affiner la connaissance sur les émissions atmosphériques des navires marchands en Méditerranée française. Elle a été paraphée à l’issue du « Blue maritime Summit », qui s’est tenu le 20 octobre à Marseille par Hervé Martel, directeur du port de Marseille Fos, et Christophe Avellan, à la tête du Pôle Mer Méditerranée.  

« Il s’agit de répondre au besoin d’une meilleure connaissance de l’impact du transport maritime sur la qualité de l’air à Marseille et dans le Golfe de Fos », a justifié Hervé Martel, qui entend aussi mieux appréhender les impacts en fonction des actions mises en œuvre. « En ayant un diagnostic clair, précis et objectif, nous nous dotons d’un outil de pilotage efficient. Il nous permettra d’ajuster notre stratégie, d’arbitrer en connaissance », ajoute le directeur du port phocéen.

Trois échéances, de 2015 à 2035

L’étude technique, confiée au Pôle mer, doit analyser la trajectoire environnementale des navires en « intégrant le cadre règlementaire et normatif, actuel et à venir, des trafics maritimes », établir « une méthode de calcul pérenne sur les facteurs d’émissions » et parvenir à estimer « la pollution atmosphérique (émission de SOx, NOx et particules) et les émissions de gaz à effet de serre (CO2) par types de trafics maritimes à Marseille et Fos, de 2015 à 2035 », indique le communiqué.

Les signataires considèrent ainsi l’année 2015 comme une date de référence, avant la mise en œuvre de la règlementation IMO 2020 sur la teneur en soufre des carburants marins, et avant les premiers branchements électriques des navires à quai. Ils estiment donc qu’à l’échéance 2035 la connexion électrique à quai aura été généralisée pour tous les navires à quai, le renouvellement des flottes de navires bien amorcé, tandis que la zone d’émissions contrôlées pour les oxydes de soufre en Méditerranée aura dix ans d’expérience tandis que les quatre directives concernant les ports et les exploitants de navires contenues dans le paquet législatif européen de Fit for 55, feuille de route climatique de l’UE, sera en cours de déploiement. 

Toutes les phases d’exploitation du navire

Le projet prendra en compte l’ensemble des phases d’exploitation du navire : navigation, manœuvre et escale. L’échantillon étudié concernera 80 % des escales au port de Marseille Fos sur une année. L’initiative bénéficie du concours d’AtmoSud, structure atypique qui fédère les collectivités territoriales, les services de l'État, des industriels, des associations de protection de l'environnement et de consommateurs, des personnalités qualifiées et/ou professionnels de la santé. L’observatoire fait figure de référence localement. C’est lui qui fournit les données sur les émissions maritimes et portuaires sur lesquelles s’appuient aujourd’hui tous les acteurs, y compris les médias.

Les premiers résultats de l’étude sont attendus en 2024.

A.D.

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