À Barcelone, l’offensive italienne dans le ro-pax dynamise le trafic 

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À l’issue des neuf premiers mois de l’année, Barcelone, qui dispose du principal terminal espagnol de regazéification, a enregistré une forte hausse des importations de GNL. Contrairement à ses concurrents européens, le port catalan profite de la bonne tenue des conteneurs tandis que le roulier est dopé par la concurrence dans les Baléares. Des performances réalisées dans un contexte de transformation portuaire.

Comme d’autres ports espagnols, celui de Barcelone, qui dispose du principal terminal espagnol de regazéification avec ses six réservoirs d’une capacité totale de stockage de 760 000 m3, a profité des entrées massives de GNL par l’Espagne. Sur neuf mois, la progression du trafic a été de 56 % par rapport à la même période de l’an dernier, soit 2,9 Mt, selon les données de l’Autorité portuaire de Barcelone (APB). Avec les importations d’essence qui ont plus que doublé (2,5 Mt contre 1,2 Mt), les vracs liquides bondissent de 29,6 % (11,4 Mt).

Hors contexte exceptionnel, comme celui que l’Europe est en train d’éprouver, Barcelone est avant tout un port de marchandises diverses (74 % du trafic en 2021) et les statistiques indiquent un accroissement sur neuf mois de 3,8 %, à 38,1 Mt. Du côté des conteneurs, le transbordement est repassé en territoire positif (+ 4,9 %, 1,2 MEVP) alors que l’import-export marque le pas (- 1,8 %, 1,5 MEVP). Le trafic suivi par l’APB est traditionnellement celui des conteneurs pleins : + 10 % à l’import mais à l’export, le repli de 4,7 % témoigne des premiers impacts du ralentissement de l’économie mondiale. Au total, pleins et vides compris, les volumes de boîtes traités s’établissent à 2,7 MEVP entre janvier et septembre, en légère hausse sur un an (+ 1,1%).

Transport de voitures : un marché en pleine effervescence

Les véhicules électriques dans le rétroviseur

Le conventionnel (+8,3 %, 8,7 Mt) présente des résultats encourageants dans plusieurs domaines. D’abord, dans le trafic de véhicules neufs, un segment durement touché au cours des années passées (- 48 % entre 2016 et 2020) et donc pas seulement en lien avec l’année de confinements. La reprise observée en 2021 (+ 43,9 %, 0,5 million de véhicules) se confirme en 2022 à un rythme certes plus lent (+ 1 %, 0,4 million). Le sentiment à Barcelone est que le pire est passé.

Le port cherche désormais à se positionner comme un des points d’entrée privilégiés en Europe pour les voitures électriques « made in China ». En 2022, l’opérateur Autoterminal a commencé à recevoir des Tesla fabriquées dans l’usine de Shanghai ainsi que des véhicules de SAIC Motor, l’un des plus grands constructeurs automobiles chinois, aux ambitions affirmées à l’export.

Dynamique exceptionnelle du Ro-pax

L’autre bonne nouvelle concerne le transport maritime de courte distance. Exprimé en UTI, le trafic est en croissance de 9,5 % sur neuf mois (323 000 UTI). Ce phénomène s’explique par le dynamisme exceptionnel du trafic Ro-pax avec les Baléares (+ 20,4 %, 197 900 UTI). C’est la conséquence directe de l’entrée de nouveaux acteurs, les compagnies italiennes Grimaldi et GNV. Cette nouvelle concurrence a eu pour l’instant un impact positif sur le trafic.

Au final, le Barcelone totalise 52,7 Mt, hors pêche et avitaillement, soit une hausse de 7,9 % dans un contexte d’accélération des transformations du port. L’APB vient d’adjuger le contrat pour le premier projet pilote d’électrification des quais, qui concerne le terminal à conteneurs de BEST (Hutchison). Par ailleurs, dans le domaine ferroviaire, l’APB et les autorités espagnoles mettent les bouchées doubles pour les nouveaux accès directs et les futures gares intermodales.

Daniel Solano

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