Alors qu'elle doit céder 24 de ses grands pétroliers pour sortir de l'impasse, Euronav repasse commande

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La compagnie belge, qui va céder 24 superpétroliers dans le cadre d'un protocole d'accord avec sa rivale historique Frontline, reprend ses affaires courantes, libérée de son encombrant actionnaire. Euronav a levé en fin de semaine dernière l'option portant sur la construction d'un des deux VLCC en commande.

Quelques jours après avoir cédé 24 VLCC à Frontline, sa rivale historique, pour sortir de l’impasse dans laquelle elle se trouvait depuis l’échec de la fusion, Euronav a annoncé en fin de semaine dernière l'achat d'un nouveau pétrolier VLCC.

En réalité, la compagnie belge avait indiqué à la mi-août qu'elle étofferait sa flotte de deux nouveaux superpétroliers. L'un a fait l'objet d'une commande ferme et l'autre d'une option de commande. C'est cette dernière qui vient d’être levée pour une valeur de 112,2 M$ et une livraison au troisième trimestre 2026.

Pour rappel, la flotte de la société basée à Anvers comprend 41 VLCC (et donc deux en construction), 22 Suezmax (quatre autres en construction) et de 2 FSO.

Lire aussi : Euronav/Frontline : fin d’une bataille épique de 18 mois

Retour aux affaires

L’armateur, qui opère à la fois sur le spot (dans le cadre du pool Tankers International) et sur le marché périodique, reprend ses affaires courantes, libérée de ses entraves et de son encombrant actionnaire, John Fredriksen, avec lequel l’autre actionnaire principal, la Compagnie maritime belge (CMB), détenue par la famille Saverys, ne partageait pas la même stratégique pour l’entreprise.

L'un cherchait à consolider un ancrage dans le transport maritime de brut tandis que l’autre entend se positionner sur les carburants alternatifs, plus verts.

Échange des actions contre des navires

Le procole d'accord consiste en un échange de navires (les 24 VLCC d’Euronav cédés à Frontline pour un montant de 2,35 Md$) contre des actions (la CMB rachète les parts Frontline dans le capital d’Euronav, soit 26,12 % moyennant un prix de 18,43 $ par action).

Avec sa flotte désormais fixée à 89 navires, Frontline devient ainsi le deuxième plus grand armateur de pétroliers (en tpl) coté en bourse.

À la suite de l'acquisition des actions Frontline, la CMB détiendra 49,05 % du capital, représentant 53 % des droits de vote de l'entreprise tandis qu'Euronav conservera ses 8,23 %.

Conformément à la réglementation belge quand le seuil des 30 % est atteint, l’opération ouvre la voie à une OPA obligatoire au même prix sur le reste des actions d'Euronav.

Cotée sur Euronext Brussels et sur le NYSE (New York), Euronav doit présenter ses résultats du troisième trimestre 2023 le 2 novembre 2023

Adeline Descamps

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