Le 13 novembre lors de son dîner annuel, l’OTRE a alerté le ministre des Transports, François Durovray, sur la grande fragilité des entreprises du TRM, notamment celle des TPE/PME. pendant sa soirée annuelle, le 13 novembre. Elle a également lancé le débat avec des donneurs d’ordre, à travers la table ronde : « Donneurs d’ordre et entreprises de transport : l’indispensable complémentarité ».
Depuis, le Comité National Routier (CNR) a publié son rapport annuel sur les coûts du transport. Celui-ci prévoit une inflation de 3,3 % à 5,1 %, selon certains arbitrages qui seront effectués par le gouvernement et les parlementaires. Quoiqu'il arrive, l'organisation professionnelle tire le signal d'alarme.
Manque de régulation. « Alors que l’activité du transport routier stagne, les entreprises de transport subissent seules ces augmentations, constate l’OTRE. Dans un marché mal régulé du fait d’un socle réglementaire trop souvent non respecté, l’équilibre économique est de fait mis en péril. Ainsi, dans ce contexte déjà tendu, les défaillances s’accélèrent : en 2024, le TRM a enregistré 603 faillites au deuxième trimestre et 509 au troisième trimestre ».
Crainte sur les allègements Fillon. Alors que le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2025 se discute au Sénat, l’OTRE craint une réforme des allègements Fillon sur les bas salaires : « Les projets initiaux de réforme inclus dans le PLFSS 2025, s’ils venaient finalement à être adoptés, entraîneraient une augmentation significative des coûts salariaux. Selon les estimations du CNR, ces derniers pourraient croître jusqu’à 7,8 % pour le TRM ».
Transition écologique. Sur la décarbonation du secteur, là aussi, l’OTRE met en garde : « La filière demeure également attentive à sa transition énergétique et aux mesures non concertées qui s’appliqueraient au secteur. La menace d’une écotaxe régionale, ainsi que la mise en œuvre de sanctions pour accélérer le verdissement des flottes de VUL, émergent de nouveau et laissent craindre des charges supplémentaires alors même que les professionnels investissent pleinement dans leur transition, ceci dans les conditions offertes par le marché ».
Hausse des coûts, demande en baisse, absence de réaction des chargeurs... le secteur connaît aujourd’hui une forte zone de turbulence. Les transporteurs attendent des réponses et des perspectives claires des élus.
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