L’Officiel des transporteurs : Quelle est la teneur de la coopération de Carrefour Supply Chain avec les acteurs du transport qui a été récompensée par un trophée EVE ?
Philippe Pieri : Nous travaillons avec quelques centaines de transporteurs mais nous avons mis en place une collaboration plus étroite avec 22 d’entre eux. Ce groupe de travail est destiné à trouver des solutions innovantes en matière de transition énergétique ; les relations entre les membres du groupe sont basées sur la confiance et l’ouverture. Chacun s’engage à faire des propositions. Les transporteurs du cercle sont également invités à participer à des ateliers sur divers thèmes, par exemple des solutions pour réduire son bilan carbone global avec entre autres le biométhane, ou comment améliorer l’attractivité du métier de conducteur. En synthèse, nous réfléchissons ensemble à tous les aspects du métier de transporteur. À noter qu’à l’intérieur du cercle, les démarchages commerciaux sont totalement proscrits.
L’OT : Comment recrutez-vous les transporteurs de ce groupement lié à la transition énergétique ?
P. P. : L’appartenance à notre groupe de travail relève d’une demande volontaire du transporteur, qui doit être validée par l’ensemble des membres. Ce dernier doit avoir au minimum signé la Charte CO2 de l’Ademe. Nous menons une réflexion sur la nécessité d’exiger des membres qu’ils détiennent également le Label CO2. Par ailleurs, le candidat doit être conscient que le groupe de travail est avant tout basé sur des relations humaines reflétant des valeurs d’ouverture, de bienveillance et d’engagement. La capacité à coopérer est impérative, car elle est indispensable pour atteindre la feuille de route ambitieuse en matière de réduction des émissions de GES fixée par le Groupe Carrefour (pour rappel - 40 % en 2025 par rapport à l’année de référence, 2010, et - 70 % en 2050).
L’OT : Ce cercle de coopération entre Carrefour et certains transporteurs existe depuis plusieurs années. Quels sont les résultats obtenus ?
P. P. : Le projet a vu le jour en 2011. Ainsi, nous avons commencé à réfléchir sur la manière de réduire les émissions de CO2 liées au transport. Puis nous avons fait converger nos objectifs de réduction de CO2 avec notre action liée à l’anti-gaspi en recyclant une partie des déchets alimentaires de nos magasins en biométhane carburant.
> Lire l'intégralité de l'article dans le Grand Angle Transition énergétique du 27 septembre de L'Officiel des transporteurs n° 2989 (réservé aux abonnés).