Filiale du groupe Vinci, cette société d’une dizaine de personnes existe depuis septembre 2023 mais vient tout juste de se donner une marque : Voltix. Son objectif : implanter d’ici à 2028 une cinquantaine de stations publiques de rechargement électrique pour les poids lourds, sur tous les principaux axes routiers et grandes zones logistiques. “Nous partons du principe qu’après l’essor des voitures, le camion électrique est la solution qui va émerger massivement ces dix prochaines années, observe Louis du Pasquier, directeur général de Voltix. Mais qui a besoin de relais de rechargement”.
L’électrique à dix ans
Pour le directeur, qui pointe que son entreprise est “technologiquement neutre”, “l’électrique est pertinent en particulier pour les transports routiers de moyenne distance alors que, par exemple, des phénomènes de concurrence d’usage pourraient intervenir avec les biocarburants ou l’hydrogène, ce dernier restant en outre très cher. Or nous avons beaucoup d’électricité décarbonée et les constructeurs attendent des économies d'échelle sur les véhicules électriques dans les prochaines années”.
Reste aujourd’hui à construire les projets de ces futures stations électriques qui devraient avoir une emprise au sol supérieure à celle des stations diesel, mais inférieures à des grands parking poids lourds, avec des emplacements de recharge traversant et où le conducteur pourra recharger en 45 minutes, sur des bornes extra-puissantes de standard Megawatt Charging System (MCS). “Comme le conducteur devra recharger en 45 minutes, possiblement sur sa pause, nous allons soigner la qualité de l’accueil, avec au minimum des toilettes et douches propres, mais aussi possiblement d’autres aménagements de restauration”, note Louis Du Pasquier.