Dans quelles circonstances s’est faite la publication de ce Guide de la sûreté du TRM et de la logistique ?
Olga Alexandrova : Le Guide Sûreté est le fruit de travail de la Commission sûreté du fret routier de l’Union TLF regroupant des entreprises adhérentes et des représentants des forces de l’ordre. Nous avions déjà publié un guide similaire en 2005 pour lequel les adhérents demandaient une mise à jour. En étroite collaboration avec des membres institutionnels de notre commission (la Direction générale de la police nationale, l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante, la Direction générale et la gendarmerie nationale, l’Office central de lutte contre les atteinte à l’environnement et à la santé, l’Office central de lutte contre le crime organisé, la Direction nationale de la police judiciaire, le Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace, la Direction générale des douanes et droits indirects), nous avons décidé d’actualiser le guide compte tenu de l’évolution de la réglementation et de nouvelles tendances d’actes de malveillance : cybersécurité des données, détournements de fret au moyen d’usurpations d’identité, fraude à la réception ou au retour de colis en e-commerce, transfert transfrontalier de déchets dangereux, etc. Au lieu juste d’actualiser le précédent guide, nous avons décidé de procéder à sa refonte générale, ce qui a nécessité un an de travail.
À qui s’adresse cet ouvrage sur la sûreté du TRM et de la logistique ?
O.A. : Ce guide s’adresse à toutes les entreprises n’ayant pas de direction sécurité, soit la grande majorité des acteurs du TRM et de la logistique (transporteurs, commissionnaires, logisticiens). Il est gratuitement téléchargeable sur le site Internet de l’Union TLF. Se présentant sous la forme de fiches pratiques par thématique, ce document vise à accompagner l’entreprise dans le déploiement de son système de sûreté (luttant contre les actes de malveillance volontaire). L’idée étant de présenter des différents risques, d’apporter des solutions et de partager des informations permettant de favoriser une véritable culture de sûreté au sein des entreprises du secteur.
Déployer des bonnes pratiques pour sécuriser son transport de marchandises nécessite-t-il de gros investissements ?
O.A. : Pas forcément. Avec ce guide – qui sera actualisé en fonction de l’évolution des réglementation et des nouvelles menaces -, l’idée est vraiment de promouvoir des actions réalisables en fonction des moyens de chaque entreprise. De plus, la sûreté, ce n’est pas que de la technologie. On peut avoir le meilleur système de protection au monde, si on oublie de le mettre en marche, ça restera inutile. C’est donc d’abord de l’humain, et l’affaire de chaque collaborateur au travers de la volonté d’appliquer de bonnes pratiques.