Le 26 février, l’IRU est revenu sur l’épisode du mouvement agricole et des conséquences sur les transporteurs routiers de marchandises. Après avoir incité les autorités nationales et l’Union européenne à déployer des corridors pour l’acheminement des produits de première nécessité, l’organisation réclame que les professionnels de transport touchés par le mouvement agricole soient dédommagés. En effet, les blocages des routes, les dégradations des véhicules et les pertes des marchandises engendrées par les manifestants ont eu d’importantes conséquences économiques pour les opérateurs de transport. « Trop c'est trop. Des chauffeurs et des transporteurs innocents essaient simplement de faire leur travail, en acheminant des denrées alimentaires et d'autres produits de première nécessité vers les marchés de toute l'Europe », insiste Raluca Marian, représentante de l’IRU à Bruxelles. Avant d’ajouter : « Si les gouvernements ne remplissent pas leur rôle de protection, ils doivent payer les dommages. Personne d'autre ne le fera. Les transporteurs ont maintenant besoin de procédures simples et transparentes pour réclamer des compensations ».
Des pertes financières conséquentes
L’IRU rappelle que « le coût moyen pour le conducteur ou l'opérateur d'un camion bloqué est d'environ 100 euros par heure. Les coûts peuvent rapidement grimper en flèche, affectant particulièrement les chauffeurs-propriétaires et les petites et moyennes entreprises de transport. Les coûts économiques au sens large se sont déjà élevés à plusieurs millions d'euros ». Déplorant la violence de certains manifestants – notamment en France - envers les camions immatriculés à l’étranger en provenance de pays voisins, l’organisation indique que certaines cargaisons de de denrées alimentaires peuvent atteindre 100 000 euros voire plus. « Les cargaisons endommagées coûtent cher aux chauffeurs et aux opérateurs. Les assurances ne couvrent pas les dommages, car les émeutes sont exclues de la plupart des contrats. Les clients non plus », indique l’IRU.