Le 19 octobre dernier, le Parlement européen a voté pour définir les futures règles destinées à accélérer le déploiement de stations de recharge (électrique et hydrogène) pour les véhicules légers et lourds dans le cadre du paquet législatif “Fit for 55”. Il s’agit du nouveau plan d’action de l’Union européenne (UE) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux constatés en 1990.
Aussi sur les aires de stationnement
Dans le texte adopté, les députés européens ont souhaité que les véhicules légers puissent bénéficier d’une infrastructure de recharge électrique rapide tous les 60 km le long des grands axes routiers de l’UE.
Les camions et bus électriques devraient également bénéficier d’infrastructure dédiées, et rapides, tous les 60 km, mais uniquement sur le réseau principal RTE-T. De plus, les camions devraient bénéficier de 2 stations de recharge dans les aires de stationnement sûres et sécurisées à compter de 2028 (plutôt qu’une station à compter de 2031 comme le proposait la Commission).
Des stations hydrogène tous les 100 km
Les députés ont également fixé un objectif d’une station hydrogène pour poids lourds tous les 100 km le long du réseau RTE-T d’ici au 31 décembre 2027 (la proposition de la Commission européenne était d’une station tous les 150 km d’ici 2031).
Ces stations devront être dotées d’une capacité minimale de 2 tonnes/jour et équipées d’au moins un distributeur 700 bars. Enfin, les députés prévoient une station distribuant de l’hydrogène liquide tous les 400 kilomètres du réseau RTE-T.
Un paiement facilité
Ces différentes stations devraient être accessibles à toutes les marques de véhicules, avec un paiement facilité. Pour donner un peu plus de transparence aux utilisateurs, le prix par kWh ou par kg devra être communiqué, être abordable et comparable. Les députés souhaitent également la mise en place d’une plateforme européenne informant d’ici à 2027 sur la disponibilité, le temps d’attente et les prix des différentes stations en Europe.
Les députés de la commission des transports ont également fixé un objectif de 2 % d'utilisation de carburants renouvelables pour le transport maritime. De plus les navires de plus de 5 000 tonnes -responsables à 90 % des émissions de CO2 – devront baisser leurs émissions de gaz à effet de serre de 2 % en 2030, puis 20 % en 2035 et 80 % en 2050 comparé au niveau de 2020 (la Commission avait proposé initialement des réductions de 2 %,13 % et 75 %). Cet objectif est réduit de moitié avec un départ ou une arrivée hors UE.
Un plan d'ici 2024
De plus, les porte-conteneurs et les navires à passagers auront également l’obligation d’utiliser une alimentation électrique à terre lorsqu’ils seront à quai dans les principaux ports de l’UE d’ici 2030. Des pénalités s’appliqueront pour les compagnies maritimes qui ne respecteront pas ces principes.
Les États membres doivent à présent présenter un plan d’ici à 2024 pour atteindre ces objectifs. Des exemptions seront tolérées pour les régions ultrapériphériques, les îles et les axes très peu fréquentés.