En Belgique, les opérateurs ferroviaires, tant fret que voyageurs, ont manifesté avec force leur mécontentement face à la manière dont le gestionnaire du réseau ferré, Infrabel, gère ses nombreux chantiers. Dans un communiqué commun, ils ont dressé un réquisitoire sévère en dénonçant « un problème structurel dans la planification des travaux, des modifications et des annulations de trains extrêmement tardives en raison de la mauvaise coordination du travail d’Infrabel, la fermeture d’axes importants sans itinéraires alternatifs, une coordination insuffisante avec les réseaux ferroviaires internationaux et un manque de gestion active du trafic ferroviaire ».
Le Belgian Rail Freight Forum a affirmé : « Cela nous coûte des millions d’euros. La direction d’Infrabel a explicitement reconnu ce problème et nous a promis des solutions. Nous les attendons toujours. Il ne nous est plus possible de tolérer cette situation ». D’autant que même sans travaux, Infrabel « ne parvient pas non plus à assurer la fluidité du trafic », ni une qualité de service comparable « aux autres modes de transport et à nos pays voisins ».
Prendre plus largement en compte le service à la clientèle
Cette prise de position intervient après que les opérateurs ferroviaires ont déjà demandé la création urgente d’un organe consultatif « prévu par la loi » pour « impliquer les opérateurs dans le planning des travaux sur le réseau ferroviaire belge ». Ils veulent aussi avoir voix au chapitre dans l’élaboration d’un nouveau contrat de gestion pour Infrabel, qui doit à leur avis prendre plus largement en compte le service à la clientèle.
Chez Infrabel, on insiste sur le fait qu’une concertation régulière existe bel et bien et que tout est mis en œuvre pour limiter les conséquences des travaux, mais que ceux qui sont imprévus peuvent s’avérer nécessaires pour garantir la sécurité.
