Même si les autres types de cargaison ne sont pas exclus, les conteneurs sont les premiers visés par la mesure. Celle-ci fait suite à d’autres mécanismes mis en œuvre pour favoriser l’utilisation de la navigation intérieure pour le pré- et le post-acheminement de conteneurs vers les grands terminaux deepsea anversois mais y intègre cette fois le rail.
Gand et Zeebrugge y gagnent de voir confirmé leur position de plaques tournantes dans le trafic d’hinterland d’Anvers pour les flux conteneurisés. Le transport routier s’attribue toujours la part prépondérante dans ces volumes souvent très morcelés. L’objectif visé est de parvenir à faire passer 5 % du fret « portuaire » vers le train ou le bateau.
La région flamande et les trois grands ports se partagent à parts égales l’enveloppe de 8 millions d’euros pour financer des actions « ciblées » et « à court terme » pour massifier les flux, faciliter ainsi le recours aux modes de transport alternatifs, réduire la congestion routière et contribuer à atteindre les objectifs de durabilité.
« Pour chaque euro que les autorités portuaires investissent dans une mesure innovante pour rendre efficace et compétitif le transport fluvial ou ferroviaire, la Flandre double la mise, a indiqué le ministre régional de la Mobilité Ben Weyts. Une utilisation intelligente des possibilités du rail et de la voie navigable renforce l’attractivité logistique de nos ports ».
200 000 euros par projet pour une période maximale de trois ans
Les opérateurs privés peuvent bénéficier de subventions pour des projets qui améliorent le recours au rail ou à la voie d’eau pour le transport de marchandises. Le montant maximal de cette aide sera de 200 000 euros par projet pour une période maximale de trois ans. En partant des 8 millions euros d’aides à allouer et en supposant que la subvention demandée pour chaque projet atteigne le maximum autorisé, l’enveloppe peut permettre de soutenir quarante projets au total. Reste à voir si ce nombre sera atteint.
Un appel à projets vient d’être lancé. Les dossiers doivent être introduits avant le 5 juillet 2019 à midi. Ils peuvent porter sur des aspects comme l’implantation de « hubs » fluviaux pour le transbordement ou la distribution de marchandises non-conteneurisées, comme des matériaux de construction palettisés, l’amélioration de l’efficacité du transport ferroviaire ou fluvial, la numérisation de processus pour augmenter la productivité et la fiabilité de la chaîne logistique, la mise en œuvre de nouvelles technologies qui ouvrent la porte à la navigation automatisée sur des cours d’eau de faible gabarit.